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Au moins 1.000 civils tués en Syrie: ce que l'on sait de ces nouveaux affrontements

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Les autorités syriennes ont annoncé la fin de l'opération militaire contre les fidèles de Bachar al-Assad: la quasi-totalité des 1.068 civils tués, majoritairement issus de la minorité alaouite, ont été victimes d'exécutions sommaires menées par les forces de sécurité ou des groupes alliés.

L'inquiétude et les combats qui continuent en Syrie. Les partisans de l'ancien régime de Bachar al-Assad et les forces de sécurité du nouveau régime mené par le groupe islamiste HTS, s'affrontent depuis jeudi dans l'ouest du pays.

Au total, 1.000 civils ont été tués selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme."Les exactions perpétrées contre des civils en Syrie sont inacceptables. La protection des populations doit être garantie. Il ne peut y avoir d’impunité pour les coupables de ces crimes", a dénoncé dimanche soir le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barot.

Les réactions internationales s'enchaînent et le président syrien par intérim a promis de poursuivre les responsables. Ce sont des partisans de l'ancien régime qui attaquent d'abord jeudi les nouvelles forces de sécurité à Jablé, près de Lattaquié cette ville, berceau de la minorité religieuse alaouite. Damas envoie des renforts et réplique. Des images ont montré des dizaines de corps sanglants devant des maisons.

“Ce sont vraiment les Alaouites en tant que population qui ont été pris pour cible à la fois par une partie des forces de sécurité du nouveau régime syrien, mais également par des éléments que visiblement le président par intérim syrien ne contrôle absolument pas, analyse Frédéric Pichon, spécialiste de la Syrie.

Crainte d'une nouvelle guerre civile

La nouvelle armée syrienne incapable de rétablir l'ordre seule, débordées par des extrêmistes? C'était inévitable, estime-t-il.

“Au-delà de la question de la vengeance par rapport à des exactions qui auraient été commises par ces Alaouites du temps d’Assad, c’est fait dans un esprit d’éradication d’une minorité pour des raisons religieuses”, pointe-t-il.

Les autres minorités non-sunnites s'inquiètent, assure-t-il et la crainte d'une nouvelle guerre civile ressurgit, dans un pays éprouvé depuis déjà 14 ans.

Marion Gauthier avec Guillaume Descours