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Bilan, arrestation, démission... Ce que l’on sait de la collision meurtrière en Grèce

Cette photo aérienne prise par un drone le 1er mars 2023 montre des équipes de secours examinant l'épave après un accident de train dans la vallée de Tempi, près de Larissa, en Grèce.

Cette photo aérienne prise par un drone le 1er mars 2023 montre des équipes de secours examinant l'épave après un accident de train dans la vallée de Tempi, près de Larissa, en Grèce. - STRINGER / AFP

Deux trains, un de marchandises, un de passagers, sont entrés en collision mardi soir en Grèce causant la mort d'au moins 57 personnes.

La Grèce a connu l'un de plus graves accidents ferroviaires de son histoire avec la collision frontale entre un train de passagers et un convoi de marchandises mardi soir qui a fait au moins 57 morts.

  • Les faits

L'accident est survenu vers 23h30 heure locale mardi (21h30 GMT) près de la vallée de Tempé en Thessalie, dans le centre de la Grèce, à environ 380 km d'Athènes, sur la principale voie ferroviaire, celle reliant Athènes à Thessalonique (nord), la deuxième ville.

Le train Intercity avec 342 passagers et 10 employés à son bord est entré en collision frontale avec un train de marchandises effectuant le trajet inverse et se trouvant sur la même voie, selon les premiers éléments de l'enquête. Un incendie s'est alors déclenché: les deux locomotives ont été détruites et les trois premiers wagons du train de passagers ont déraillé et été pulvérisés. Les conducteurs de deux trains ont été tués sur le coup.

  • Le bilan provisoire

Au moins 57 personnes ont été tuées, selon un bilan provisoire de la police, qui aussi état d'au moins 56 personnes disparues.

Un grand nombre de passagers étaient des étudiants qui rentraient à Thessalonique après un week-end prolongé en Grèce.

  • L'enquête

"Les retards (pris dans la modernisation des chemins de fer) trouvent leur origine dans les pathologies chroniques du secteur public grec, dans des décennies de faiblesse", a admis jeudi le porte-parole du gouvernement Yannis Oikonomou lors d'un point presse.

Les défaillances du secteur public ferroviaire grec sont pointées du doigt après la collition. L'accident a provoqué quelques manifestations d'usagers dans plusieurs villes de Grèce.

Le chef de gare âgé de 59 ans a été arrêté mercredi et poursuivi pour "homicides par négligence" et pour avoir provoqué des "blessures corporelles". Il devait expliquer comment un train transportant 342 passagers et dix employés des chemins de fer, reliant Athènes à Thessalonique dans le nord du pays, a pu être autorisé à emprunter la même voie qu'un convoi de marchandises.

Yannis Oikonomou a assuré jeudi que "l'erreur a été avouée par le chef de gare lui-même" et son avocat a confirmé qu'il "reconnaît ce qu'il a fait".

Parallèlement, le nouveau ministre des Transports, Giorgos Gerapetritis, a présenté ses excuses aux familles des victimes, tout en faisant "une autocritique complète du système politique et de l'État". L'ancien ministre, Kostas Karamanlis, avait présenté sa démission mercredi.

AB avec AFP