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Brexit: le point sur une situation toujours plus chaotique

Le Brexit aura-t-il vraiment lieu le 31 octobre? Le flou reste total après la journée de samedi.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson n'a pas signé la lettre demandant un report du Brexit à l'Union européenne. La loi britannique lui obligeait de faire cette demande. Boris Johnson a en revanche envoyé une deuxième lettre, elle signée, spécifiant qu'il ne voulait pas de ce délai.

Concrètement, il a été légalement contraint de demander ce délai après que les députés britanniques ont décidé samedi de repousser leur vote sur l'accord de Brexit trouvé entre Londres et Bruxelles cette semaine.

Une troisième lettre a enfin été écrite par l'ambassadeur britannique à l'Union européenne, Tim Barrow, pour préciser que celle réclamant un délai est uniquement envoyée pour se plier à la loi.

Boris Johnson espérait y échapper en faisant approuver samedi son nouvel accord de retrait de l'UE, qu'il avait arraché contre toute attente cette semaine à Bruxelles.

"Lors de la première consultation personne ne savait ce que cela impliquait de quitter l'Union européenne"

Mais les députés ont voté un amendement par 322 voix contre 306, leur permettant de repousser leur vote sur cet accord: ils préfèrent en effet se prononcer seulement après l'adoption de toutes ses lois d'application.

Le Brexit aura-t-il vraiment lieu le 31 octobre? Le flou reste total après la journée de samedi. Une journée marquée également par la grande manifestation anti-Brexit dans les rues de Londres. A l'annonce du report du vote, ils sont des milliers à exulter, comme Marc drapeau européen sur le dos.

"C'est une petite victoire car ça retarde l'échéance." De quoi redonner le sourire à Josh, ce jeune avocat britannique se met à croire à un nouveau référendum. 

"Lors de la première consultation personne ne savait ce que cela impliquait de quitter l'Union européenne, maintenant que l'on sait, votons de nouveau."

Tous se disent prêts à revenir dans les semaines à venir pour défendre leur vision de l'UE.

La rédaction avec Alfred Aurenche