Caroline Shiino, miss Japon d’origine ukrainienne, est visée par des attaques racistes

La nouvelle miss Japon n’est pas d’origine japonaise, mais ukrainienne. Elle a 26 ans et s’appelle Caroline Shiino. Ses deux parents ukrainiens, originaires de Ternopil, près de la frontière russe, ont émigré au Japon lorsqu’elle avait 5 ans. Elle est allée à l’école, elle a grandi là-bas, elle parle sans aucun accent, comme on a pu l’entendre lorsqu’elle a reçu sa couronne cette semaine.
Dans un japonais parfait, la jeune fille explique en pleurant qu’il a été difficile pour elle d'être reconnue comme japonaise, et qu’elle est remplie de gratitude de l'être enfin. Effectivement, son intégration a été longue puisque que ce n’est qu’à 24 ans, il y a deux ans, qu’elle a réussi à obtenir la nationalité japonaise.
Des messages sur les réseaux sociaux
Mais son élection ne fait pas que des heureux… Elle est attaquée sur les réseaux sociaux en raison de ses origines. Des messages à caractère raciste qui dénoncent "un triste jour pour le Japon" ou qui s’étonnent que la plus belle femme du Japon puisse ne pas être japonaise.
En réalité, plusieurs miss au Japon étaient déjà issues de l’immigration. Une miss avait un père africain en 2015. En 2016, c’est une miss indienne qui a été élue. Mais l’une et l’autre étaient métisses. Alors que cette fois, miss Japon est 100% européenne, ce qui provoque ces réactions négatives dans un pays où les immigrés représentent moins de 2% de la population.
En France, on ne va pas donner des leçons d’antiracisme aux Japonais. Puisque Sonia Rolland, Miss France d’origine rwandaise, a souvent raconté la haine à laquelle elle avait dû faire face après son élection.
Et cette année, on a même eu le droit à une polémique parce que Miss France avait les cheveux trop courts…