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Chercheurs emprisonnés en Iran: "Leur conditions de détention sont difficiles, ils sont détenus par les gardiens de la révolution"

Les deux chercheurs sont détenus depuis le 5 juin dernier et leur arrivée en Iran.

Situation tendue entre Paris et Téhéran qui détient deux chercheurs français depuis 4 mois. Si l’arrestation d’une anthropologue le 5 juin dernier était déjà connue, Le Figaro a révélé mardi que l’Iran détenait également un autre chercheur français, arrêté le même jour à son arrivée dans le pays.

Roland Marchal, chercheur spécialiste de la corne de l'Afrique, a été interpellé alors qu’il rendait visite à Fariba Adelkhah, la chercheuse franco-iranienne également emprisonnée. À la demande des autorités françaises qui espéraient régler discrètement le dossier, l’arrestation du chercheur n’avaient pas été rendue publique.

"Leur santé est dans un état correct"

"On est extrêmement préoccupés. On sait qu’ils sont détenus par les gardiens de la révolution, une aile assez radicale. Leurs conditions de détention sont difficiles mais on sait que leur santé est dans un état correct même si les interrogatoires ont repris", a expliqué à RMC Sandrine Perrot, chercheuse au Centre de recherche international (Ceri) de Sciences Po, présidente de l’association des chercheurs de politiques africaines et collègue et amie de Roland Marchal.

"On espère que leur cas va amener à un non-lieu et donc à leur libération. Dans le cas contraire, des cas similaires ont donné lieu à des peines de plusieurs mois voire plusieurs années. C’est là qu’on est les plus inquiets", a-t-elle ajouté.

Seul Roland Marchal a pu recevoir à plusieurs reprises la visite du consul de France en Iran. Les autorités de Téhéran ne reconnaissant pas la double nationalité de Fariba Adelkhah et la considèrent uniquement comme ressortissante iranienne

Aurelia Manoli (avec G.D.)