Coupe du monde: qui est le prince Al-Thani, l'influent émir du Qatar?
C'est le Jour-J pour le Qatar. Le tirage au sort de la Coupe du monde de football a lieu ce vendredi à Doha, sous l'œil de l'émir du Qatar. C’est lui le maître d'œuvre de cette compétition, lui qui a utilisé toute son influence et sans doute tout son argent pour obtenir l’organisation de la coupe du monde.
Tamin Ben Hamad Al Thani a 41 ans. Il est le sixième souverain le plus riche du monde à la tête d’une fortune personnelle de 2 milliard et demi de dollars.
Un francophile fan du PSG qu'il a racheté
Marié à trois femmes, il a 12 enfants. Il a fait en Angleterre des études à l'académie royale militaire, en même temps que des stages linguistiques l’été en France. Il parle donc l’arabe, l’anglais et le français.
Après ses études, il a fait un passage dans l'armée mais il s’est vite investi dans ce qui est sa passion : le sport. Il a joué au tennis a un assez bon niveau, il s’est personnellement investi dans le rachat du PSG, club dont il est supporter depuis toujours, et il a nommé à la présidence du club son prof de tennis Nasser al Khelaïfi.
Pas destiné au trône
Il aurait pu rester cantonné à ce rôle dans le sport puisqu’il n’était pas l'héritier. Il n'était que le deuxième fils de la deuxième épouse de son père.
Il a été préféré à son grand frère et est devenu à 33 ans le plus jeune chef d'État du monde arabe. Très vite, il a dû gérer une grave crise.
Accusé de financer des organisations terroristes par ses voisins
Son puissant voisin, l'Arabie saoudite, a rompu les relations diplomatiques avec le Qatar et fermé les frontières terrestres et maritimes. L’Egypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont suivi et imposé des sanctions économiques.
Tous ces pays accusaient le Qatar de complaisance envers l’Iran mais surtout de financer le terrorisme et d’accueillir à Doha des organisations islamistes comme les Frères Musulmans, Daech ou Al-Qaïda. Accusation que conteste le Qatar.
Le sport comme levier de "soft power"
Isolé dans la région, mis au ban par ses voisins, l'émir a dû encore plus investir dans ce qu’on appelle le “soft power”, c'est à dire le pouvoir d’influence. A travers Al Jazeera, la grande télévision du monde arabe qui émet depuis Doha et à travers le sport. D'où l'importance de ce jour de tirage au sort pour l’Emir.