De nombreuses interrogations après l'arrestation d'un réfugié irakien, cadre présumé de Daesh

Des employés d'une ONG irakienne visitent le site du massacre de Tikrit, auquel Ahmed H. est soupçonné d'avoir participé, le 9 avril 2015 en Irak. - Ahmad Al-Rubaye - AFP
Comment un ancien cadre présumé de Daesh a-t-il pu obtenir l'asile politique en France? Un Irakien de 33 ans a été arrêté au mois de mars dans le Calvados. Il était arrivé en France en 2016, et vivait avec le RSA. L'homme est soupçonné d'avoir pris part au massacre de centaines de de jeunes militaires chiites en juin 2014 en Irak. L'asile politique lui a été retiré dans la foulée de son incarcération.
Son arrestation soulève de nombreuses interrogations. Car pour obtenir ce statut de réfugié politique, c'est un long parcours. Chaque demandeur doit notamment être capable de faire ce que l'Ofpra appelle un récit de vie pour détailler les raisons de départs de son pays, sa vie sur place.
L'Ofpra renvoie la balle à l'Intérieur
Cet Irakien, ex-membre présumé de l'Etat islamique, a obtenu sa carte de séjour dès sa première demande, sans éveiller le moindre soupçon. Joint, l'Ofpra (l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides) renvoie la balle vers le ministère de l'Intérieur dont les services sont consultés à chaque dossier pour savoir si le demandeur n'est pas recherché.
De son côté, Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur a promis ce vendredi un criblage renforcé des personnes qui font une demande d'asile. Toutes les dossiers déposés en 2016 seront également réexaminés.