États-Unis: Donald Trump appelle à des manifestations contre son arrestation à venir

Donald Trump en Floride, le 20 février 2023 - GIORGIO VIERA / AFP
Donald Trump a assuré samedi sur son réseau social Truth Social qu'il allait être "arrêté" mardi et a appelé à des manifestations, avant une possible inculpation dans une affaire de paiement en 2016 visant à acheter le silence d'une actrice pornographique avec laquelle il aurait eu une liaison.
Evoquant une "fuite" du parquet des procureurs de l'Etat de New York, pour le district de Manhattan, l'ancien président américain a écrit en lettres majuscules: "Le candidat du parti républicain très loin devant (ses rivaux à la primaire, ndlr) et ancien président des Etats-Unis d'Amérique va être arrêté mardi de la semaine prochaine. Manifestez, reprenez notre nation!"
Plus tôt dans la journée l'ancien chef d'état avait signé son retour sur Facebook et YouTube. Il avait été banni de ces plateformes après l'assaut contre le Capitole
"JE SUIS DE RETOUR!", a écrit l'homme d'affaires.
"Désolé de vous avoir fait attendre, c'était compliqué", dit-il dans une courte vidéo de CNN accompagnant son message et qui semble dater du soir de son élection en 2016.
Ses mots ont été accueillis par des milliers de commentaires, dont plusieurs "Heureux de vous revoir" et "Quel soulagement que vous soyez de retour Monsieur le Président".
Donald Trump compte 34 millions d'abonnés sur Facebook et plus de 2,6 millions sur YouTube.
Plus tôt vendredi, la plateforme de vidéos en ligne YouTube avait annoncé mettre fin à sa suspension. Meta, maison mère de Facebook et Instagram, avait fait une annonce similaire fin janvier.
"A partir d'aujourd'hui, la chaîne Donald J. Trump n'est plus assujettie à des restrictions", a fait savoir YouTube sur Twitter.
Le républicain de 76 ans avait été exclu des principaux réseaux sociaux grand public en janvier 2021, alors qu'il était encore au pouvoir, pour avoir encouragé ses partisans lors de l'attaque du Congrès à Washington.
Le 6 janvier de cette année-là, des milliers de ses partisans convaincus que l'élection de 2020 avait été entachée de fraudes, malgré les innombrables preuves du contraire, avaient attaqué le Capitole pour tenter d'empêcher la certification de l'élection de Joe Biden.
Un retour vivement critiqué
L'ONG Media Matters for America a vivement critiqué la décision de Meta de laisser l'ancien président utiliser l'énorme potentiel de communication des géants de la tech.
"La décision de Meta est un feu vert à Trump pour promouvoir du contenu toxique sur ses plateformes, et cela montre que l'entreprise donne encore la priorité au profit -- et au fait d'apaiser les personnalités d'extrême droite -- et non à la sécurité publique", a-t-elle dit dans un communiqué.
Pour justifier sa décision, YouTube a dit vendredi avoir évalué "le risque de violences" tout en prenant en compte l'importance, pour les électeurs, d'entendre "de façon égale les candidats nationaux majeurs".
Outre YouTube, Facebook et Instagram, Donald Trump avait déjà été réadmis en novembre sur Twitter, par le nouveau patron Elon Musk. Jusqu'ici, il communiquait principalement via sa propre plateforme, Truth Social.
Vendredi en fin d'après-midi, il n'avait pas publié sur Instagram ni sur Twitter, son ancienne plateforme de prédilection sur laquelle il compte aujourd'hui pas moins de 87,4 millions d'abonnés et qu'il utilisait avidement avant sa suspension.
Dans son dernier tweet, daté du 8 janvier 2021, celui qui ne cesse de répéter que la présidentielle de 2020 lui a été "volée" annonçait qu'il n'irait pas à l'investiture de son rival démocrate Joe Biden.