Familles de jihadistes français en Syrie: "Pourquoi laisser des femmes et des enfants crever dans des prisons à ciel ouvert?"

Dans un communiqué, le collectif Familles Unies appellent au rapatriement des femmes et enfants de jihadistes français alors que Jean-Yves Le Drian est ce jeudi à Bagdad pour évoquer le sort des Français prisonniers en Syrie.

Le communiqué du collectif Familles Unies lance un appel à Jean-Yves Le Drian. Le ministre des Affaires étrangères discute ce jeudi à Bagdad du possible transfert et jugement en Irak des jihadistes étrangers, dont 60 Français, détenus dans le nord-est de la Syrie, sous la pression de l'offensive turque sur cette zone.

Le collectif de familles de proches de jihadistes français appelle au rapatriement d'urgence des femmes et enfants retenus dans les camps syriens. C'est le cas de Pascale Descamps. Depuis 9 mois, sa fille et ses 4 petits-enfants sont dans le camp d'Al-Hol, près de la frontière irakienne où près de 70.000 personnes sont détenues.

"Mon petit-fils est malade, ma fille aussi"

"Je reçois des messages de ma fille au compte-goutte, car elle n'a plus de téléphone et que là-bas, c'est interdit. Elles entendent les bombardements, c'est alarmant. Elles sont dans ce camp à côtoyer la maladie, la répression, le manque d'hygiène. Mon petit-fils est malade, ma fille aussi", a raconté Pascale Descamps sur RMC ce jeudi.

Pour elle, le rapatriement est une question de survie: "Puisque les combats territoriaux contre Daesh sont terminés, ça n'a pas de sens de laisser des femmes et des enfants crever à petit feu dans des prisons à ciel ouvert. La guerre se rapproche. Les conditions de vie sont inhumaines. Il y a des journalistes, des militaires français, les Américains, pourquoi ne pas les sauver?"

Paulina Benavente