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Fuite de documents confidentiels aux États-Unis: un suspect arrêté

Merrick Garland, procureur général des États-Unis, a confirmé l'arrestation du suspect.

Merrick Garland, procureur général des États-Unis, a confirmé l'arrestation du suspect. - ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP

Le ministre américain de la Justice Merrick Garland a annoncé jeudi l'interpellation d'un employé de la Garde nationale aérienne soupçonné d'avoir divulgué des documents de défense confidentiels.

Un jeune homme a été arrêté jeudi aux Etats-Unis dans le cadre de l'enquête sur la fuite de documents confidentiels américains, une affaire posant un risque "très grave" pour la sécurité nationale selon le Pentagone.

Le suspect, Jack Teixeira, employé de la Garde nationale aérienne, "a été interpellé sans incident" et doit comparaître prochainement devant un tribunal de l'Etat du Massachusetts (nord-est), a affirmé le ministre de la Justice Merrick Garland lors d'une brève conférence de presse.

L'arrestation, annoncée par des médias américains avant d'être confirmée par les autorités, a eu lieu à Dighton, une petite ville rurale au sud de Boston, dans le Massachusetts (nord-est).

Des documents confidentiels, liés à l'Ukraine

Les télévisions américaines ont diffusé en boucle des images aériennes montrant l'arrestation d'un individu par des agents des forces de sécurité. On pouvait y voir un homme, mains sur la tête et portant un t-shirt gris et un short rouge, reculer lentement vers des soldats avant d'être interpellé, puis escorté vers un véhicule d'allure civile.

Le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête pénale après la fuite de ces documents en ligne, qui détaillent les vues de Washington sur la guerre en Ukraine et semblent indiquer une collecte d'informations sur de proches alliés des Etats-Unis.

Le Washington Post a rapporté mercredi que la fuite était l'oeuvre d'un jeune homme ayant travaillé sur une base militaire, qui a partagé ses informations sur un groupe privé en ligne du réseau social Discord. Sous le pseudonyme "OG", le suspect aurait publié pendant des mois des documents issus de la base militaire où il travaille.

Critique envers l'État et les forces de l'ordre

"OG" avait demandé aux autres membres du groupe de ne pas diffuser les documents, assurant qu'il n'avait pas l'intention d'être un lanceur d'alerte, indique le Washington Post en citant l'une de ses sources. Il était critique envers l'État, dont il dénonçait "l'abus de pouvoir", les forces de l'ordre et la communauté du renseignement.

Le groupe, composé d'une vingtaine de personnes, s'est formé dès 2020 autour de leur passion mutuelle pour les armes à feu, le matériel militaire et la religion.

AB avec AFP