Il terrorisait Brasilia depuis 20 jours: un tueur abattu par la police brésilienne après une chasse à l'homme

- - -
Un détenu en cavale soupçonné d'avoir assassiné quatre personnes d'une même famille au Brésil a été tué lundi par la police après 20 jours d'une chasse à l'homme digne d'un film hollywoodien près de Brasilia, ont annoncé les autorités locales.
Une vidéo passée en boucle sur les chaînes de télévision brésiliennes montre des policiers sortir le corps ensanglanté de Lazaro Barbosa, 32 ans, du coffre d'une voiture noire, le traînant légèrement sur la terre rouge avant de le placer dans une ambulance.
Les agents se congratulent ensuite, souriant et levant les bras au ciel en signe de victoire.
"Je félicite les policiers héroïques qui ont mis fin à la terreur semée par le marginal Lazaro, qui a humilié et assassiné des hommes et des femmes de sang froid. Le Brésil vous remercie (...) Les victimes (de Lazaro Barbosa) n'ont pas eu de deuxième chance", a tweeté le président Jair Bolsonaro.
Meurtre de quatre membres d'une même famille
Le secrétaire à la Santé de Goias, Rodney Miranda, a expliqué au cours d'une conférence de presse que le tueur présumé avait ouvert le feu sur les policiers, qui ont riposté. "Il est arrivé en vie à l'hôpital" mais a succombé à ses blessures, a-t-il précisé. Les autorités étaient encore à la recherche de suspects qui auraient aidé le tueur pendant sa cavale. La semaine dernière, la police avait arrêté un fermier accusé d'avoir caché le tueur présumé pendant cinq jours.
Natif de l'Etat de Bahia, Lazaro Barbosa avait été incarcéré une première fois en 2011 pour viol. Il s'est évadé en 2016, a été repris, avant de s'échapper à nouveau en 2018. Il est devenu l'ennemi public numéro un quand il a été soupçonné du meurtre de quatre membres d'une même famille assassinés à coups de couteau à Ceilandia, dans le district fédéral de Brasilia.
La chasse à l'homme avait débuté le 9 juin, avec près de 300 policiers mobilisés, des hélicoptères, des drones et des chiens renifleurs.
Les recherches se concentraient dans la région de Cocalzinho de Goias, une petite ville nichée au coeur du Cerrado, la savane brésilienne, à 75 km de Brasilia.
Pendant plus de trois semaines, les habitants étaient terrorisés et les rumeurs les plus folles avaient circulé: certains l'appelaient le "tueur en série de Brasilia", d'autres disaient qu'il était "le diable en personne" ou "pire que la pandémie de Covid" qui a fait plus d'un demi-million de morts au Brésil.