Incendies en Grèce: "Ici, c’était comme un paradis mais maintenant, il n’y a plus rien"

Cinq jours après l’incendie, les recherches continuent. Plus de 300 pompiers fouillent les maisons des environs de Mati, le village le plus touché.

87 morts. C'est le bilan de l'incendie qui a ravagé l’est de l’Attique, en Grèce, il y a cinq jours. Le ministre adjoint à la protection du citoyen Nikos Toskas, a évoqué de "très sérieuses pistes" liant les feux dévastateurs à une action criminelle.

"On va revenir pour se rassembler en famille"

Mati, petite station balnéaire de 2.000 habitants se relève difficilement. Plus de la moitié des maisons ont été détruites, 87 morts et des dizaines de disparus. Dans de telles conditions difficile d’envisager l’avenir.

Mais Janis en est persuadé, c’est grâce à la petite chapelle construite par son père tout contre sa maison qu’il a eu la vie sauve. Malgré le traumatisme, il veut rester et reconstruire.

"C’est le rêve de toute une vie cette maison. On pensait venir s’y installer à l’année cet hiver… on va le faire. On a une fête religieuse dans un mois, on va revenir pour se rassembler en famille".

"La vie continue"

Sa voisine, Elisabeth, enlève les branches brûlées du jardin de sa maison, comme pour effacer les traces de la catastrophe.

"La vie continue. Mes enfants veulent venir vivre ici durant l’été donc, c’est ce que j’essaye de faire. Ici, c’était comme un paradis mais maintenant, il n’y a plus rien".

"Avec tout ce que j’ai vu, tous ces morts, c’est trop dur"

Près de la plage, Pavlos, les yeux cernés, nettoie son restaurant avec ses amis. Sa maison a été entièrement détruite: "Je ne sais pas si je vais revenir travailler ici dans la restauration. Avec tout ce que j’ai vu, tous ces morts, c’est trop dur".

Il faudra des années pour que le village de Mati retrouve ses airs de petit paradis.

Cécile Costes (avec C.P.)