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Incendies en Grèce: les milliers d'habitants évacués craignent une reprise du feu

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Légère amélioration sur le front des incendies en Grèce. Il n'y a ce mercredi matin plus de front actif, dit le gouvernement inquiet cependant de la météo à venir. Plusieurs milliers d'habitants ont été contraints d'évacuer comme à Erithros, une ville déjà ravagée en 2018 et où les habitants vivent dans la peur.

10.000 hectares sont partis en fumée dans la banlieue d'Athènes. Depuis quatre jours que les pompiers luttent contre le pire incendie de forêt de l'année en Grèce. Pour l'heure, un décès et plus de 70 blessés sont à déplorer.

Et plus de 48 heures après le déclenchement de la catastrophe, tous les foyers des flammes sont dispersés, plus de front actif déclare le gouvernement grec. Pourtant, les pompiers continuent de batailler dans les massifs, car le risque d'incendie reste très élevé.

Les habitants qui ont été évacués, comme à Erithros, une ville déjà ravagée en 2018, continuent de vivre dans la peur. Les volets fermés, les rues désertes, Erithros a des allures de ville fantôme. Les évacués comme Alkis, reviennent au compte-gouttes.

“C’est très difficile. Le feu est arrivé jusqu’à 200 mètres. Ce n'est pas facile qu’on reste”, indique-t-il.

Un danger de reprise très présent

Pas facile de rester ici dans la peur, les yeux rivés sur cette montagne fumante. Au loin, plus de flammes, seules quelques braises incandescentes. Du moins, pour l'instant. “Il faut que l'on fasse attention à toute la zone, les maisons... Tout”, explique Yanis, sapeur-pompier. Il veille jour et nuit.

“Il peut y avoir plus de vent... Et ça, c'est très dangereux parce que c'est le vent qui peut faire repartir l'incendie”, assure-t-il.

Et comme une menace qui plane au-dessus de leurs têtes, le ballet incessant des hélicoptères rappelle aux habitants que le danger guette. “Voilà des valises avec nos vêtements et les photos de famille. Comme ça, en cas d'urgence, on les met dans la voiture et on s'enfuit. Mais moi, je ne peux plus vivre comme ça", déplore Violet. “Il y a 6 ans, plus d'une centaine de personnes sont déjà mortes par ici... On doit vivre ça tous les ans ? Pourquoi ? C'est épuisant”, ajoute-t-elle. Elle réfléchit désormais à déménager.

Inès Zeghloul avec Guillaume Descours