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"Tout est brûlé": de nouvelles villes menacées par les incendies au nord d'Athènes en Grèce

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En proie aux flammes, la Grèce demande l'aide de l'UE. Des renforts français sont attendus sur place dans la journée. 180 pompiers, 55 camions et un hélicoptère viendront apporter soutien à plus de 600 soldats du feu grecque mobilisé nuit et jour contre les incendies qui ravagent le nord-est d'Athènes depuis dimanche.

Les feux de forêts continuent de faire des ravages en Grèce. Ils menacent désormais plusieurs villes au nord d'Athènes. Dimanche, les autorités ont déjà ordonné l'évacuation de la ville de Marathon entourée par les flammes. Lundi, la protection civile grecque a ordonné l’évacuation d'au moins cinq nouvelles localités du nord-est de la capitale.

Près de 40.000 hectares ont déjà été parcourus par les flammes. Pour lutter contre cet incendie, la Grèce a demandé l'aide de l'UE. La France va envoyer 180 sapeurs-pompiers et sapeurs-sauveteurs de la sécurité civile, 55 camions et un hélicoptère. D'autres pays se sont aussi engagés comme la Turquie qui doit envoyer deux avions de lutte contre le feu et un hélicoptère.

Dans certains villages, les habitants ont tout perdu dans les flammes y compris leurs habitations. C'est par exemple le cas à Halandri. En voyant le nuage de fumée qui s'abat sur son village, une habitante désemparée s'allonge sur la route. “Nos maisons brûlent", crie-t-elle.

Les secours arrivent pour la protéger. Mais face à l'ampleur du feu, ils sont trop peu. Alors des habitants les aident comme ils peuvent.

"On essaye de mouiller tout le bois ou les matériaux combustibles disponibles au cas où le vent s'arrêterait, mais seul Dieu peut. De ce côté-ci de la rue et dans cette direction, tout est brûlé", témoigne un habitant.

Renfort de pompiers européens

Quelques dizaines de kilomètres plus loin, dans le village de Rapentosa, l'incendie est déjà passé. Cet homme de 81 ans découvre sous le choc que sa maison est partie en cendres. "Pendant trente ans, j'ai construit tout ça. Trente ans, et boum...", déplore-t-il.

Une autre habitante, elle, n'a pas voulu partir pour protéger sa maison. C'est la troisième fois qu’elle est menacée par les flammes.

"À 23h30, nous avons reçu l'alerte des autorités. Trois ou quatre policiers sont venus nous dire de partir. Nous savions que si nous partions, personne ne défendrait notre maison", explique-t-elle.

Ici aussi, les habitants s'entraident pour entamer au plus vite la reconstruction.

Lucas Nitzsche avec Guillaume Descours