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Javier Milei, le président climatosceptique présent à la Conférence des Nations Unies sur l'Océan

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C'est le début de la Conférence des Nations Unies sur l'Océan à Nice ce lundi, avec un invité surprise, le président argentin Javier Milei. Le plus climatosceptique des chefs d'Etat.

"El loco". Le fou. C’est son surnom. Il est reconnaissable avec ses rouflaquettes et son exubérante tignasse, qui dépasseront donc des photos officielles de cette grand-messe pour la préservation des océans. Aux côtés d'une soixantaine de chefs d’Etat annoncés, Javier Milei sera là. Lui, climatosceptique assumé. Lui qui a toujours estimé que le changement climatique était un "cycle", et non la conséquence de l’action de l’homme. Lui qui n’exclut pas de sortir des Accords de Paris sur le climat.

Tournée européenne

On parle bien d’une tournée diplomatique, même s’il adore rappeler son passé de chanteur de rock. Avant de faire un crochet par Nice, où il échangera avec le Président Macron, il était en Espagne, et en Italie chez son alliée d’extrême-droite Giorgia Meloni. Il est même allé voir le Pape Léon XIV.

Preuve de la personnalité outrancière de l’argentin, il traitait d'"imbécile" son prédécesseur, le pape François. Il a grandi dans une famille catholique mais il dit s’être rapproché spirituellement du judaïsme, sans se convertir. Il se rendra d’ailleurs cette semaine en Israël, pour une visite de 4 jours.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Ils vont faire l'actu par Hélène Terzian : Sommet sur l'Océan, le président Javier Milei attendu - 09/06
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Célèbre tronçonneuse

C’est devenu le symbole du président argentin, depuis qu’il a fait campagne avec en 2023. A défaut de couper ses cheveux, il veut couper les dépenses publiques à la tronçonneuse. Avant d’être élu, il avait annoncé la couleur, dans une vidéo virale, où on le voit arracher de manière extatique sur un tableau blanc le nom des ministères qu’il juge inutiles. Javier Milei est un ultra libéral assumé, anarcho-capitaliste, favorable à la légalisation des drogues, de la vente d’organes aussi. Il est également anti-avortement.

On lui connaît quelques aventures éphémères. L’an dernier, il s’est affiché en couple avec une animatrice télé, qu’il embrasse langoureusement, à l’écran. Les plateaux télé, Javier Miler, ça le connaît. Economiste de formation, il les a écumés, comme son modèle Donald Trump, en tant que chroniqueur, polémiste, avant de se lancer en politique. Javier Milei n’a pas d’enfant. Ceux qu’il idolâtre, ce sont ses chiens. Il a fait cloner l’un d’eux. Certains s’interrogent donc sur sa santé mentale.

Bilan positif

Mais ça ne l’a pas empêché de devenir président. Le mieux élu d’Argentine depuis 1983, sur fond de crise économique sans précédent. Au bout de plus d’un an et demi de mandat, il faut bien admettre qu’il affiche un bilan économique plutôt positif. Une forte baisse de l’inflation passée de 25% à 2,4% en février dernier, un premier excédent budgétaire en 17 ans, et un taux de pauvreté qui a chuté.

Mais aux prix de réformes drastiques: diminution des pensions de retraite, dizaines de milliers de postes de fonctionnaires supprimés. La tronçonneuse de Milei fonctionne sans pitié, à fond, et ça peut faire mal.

SG avec Hélène Terzian