Jihadistes français retenus en Syrie: l'épineuse question du retour
Il va d'abord falloir que les soldats irakiens exfiltrent ces prisonniers des camps du nord-est syrien, eux-mêmes. Et non pas des soldats français, car le droit imposerait qu'ils les rapatrient directement en France, ce qui n'est pas le souhait du gouvernement.
Il va donc devoir négocier avec l'Irak, certainement financièrement, pour qu'elle effectue ce transfert, puis ensuite qu'elle juge les ressortissants Français. Pour que cela tienne juridiquement il faut que ces prisonniers aient commis des crimes en Irak, ce qui est difficilement prouvable.
Procès expéditifs
Enfin les procès eux-mêmes posent question. De nombreux avocats français alertent sur leur tenue: procès expéditifs d'une dizaine de minutes, et sans réelle défense. En mai dernier, 11 jihadistes français étaient condamnés à mort à Bagdad. La garantie de ne pas prononcer la peine de mort pourrait notamment être l'objet de négociations entre la France et l'Irak.