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"L'Argentine tombe dans le carbone-fascisme": la gauche française en émoi après l'élection du "Trump de la pampa"

Sandrine Rousseau, députée EELV de Paris, à l'Assemblée nationale le 12 octobre 2023

Sandrine Rousseau, députée EELV de Paris, à l'Assemblée nationale le 12 octobre 2023 - Bertrand GUAY / AFP

Comparé à l'ancien président américain Donald Trump, l'ultralibéral populiste Javier Milei a remporté dimanche l'élection présidentielle argentine dimanche. La classe politique française s'inquiète à gauche, notamment de ses positions climatosceptiques et anti-avortement.

La gauche française a accueilli avec inquiétude lundi la victoire à l'élection présidentielle argentine de l'économiste ultralibéral Javier Milei, qui se décrit comme "anarcho-capitaliste", libertarien, avec une touche libertaire et des postures d'extrême-droite.

"L'Argentine tombe à son tour dans le carbone-fascisme. Ce que fait le climatoscepticisme à nos démocraties… pour ne pas agir nous sommes prêts à mettre les pires au pouvoir", a écrit sur X (anciennement Twitter) la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau, s'inquiétant d'un scénario similaire en France.

"Le nouveau président argentin Javier Milei agitait régulièrement une tronçonneuse pour symboliser ses coupes à venir dans les dépenses publiques. 'Anarcho-capitaliste' climatosceptique, anti-IVG, admirateur de Bolsonaro/Trump… Soutien aux Argentin.es qui lui résisteront", a réagi pour sa part l'élue de La France insoumise de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain.

Polémiste prisé des plateaux TV depuis des années, mais surgi en politique il y a deux ans, Javier Milei, 53 ans, a promis de refaire de l'Argentine "une puissance mondiale". Le nouveau président argentin brandit souvent une tronçonneuse en meetings pour symboliser les coupes à venir dans la dépense publique.

Il s'est également fait connaître par ses idées polémiques, comme la dérégulation de la vente d'armes, son opposition à l'avortement (légalisé en 2021) ou encore ses déclarations sur le changement climatique, qui est selon lui un "cycle", pas "une responsabilité de l'homme".

"L'élection de Javier Milei est une triste nouvelle pour l'Argentine et le monde. 'Anarcho-capitaliste' préférant 'la mafia à l'état', climatosceptique, contre l'avortement, pour la liberté du port d'armes...il rêve un monde de violence et d'injustices", a pour sa part dénoncé la porte-parole du Parti socialiste Chloé Ridel.

Avec AFP