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L'ONU dénonce un usage excessif de la force contre les gilets jaunes: "J'aimerais bien les voir réagir autant à propos du Yémen", assure Linda Kebbab

Linda Kebbab, la déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, a assuré qu'il n'y avait aucune compromission entre la police et l'IGPN avant de s'en prendre à l'ONU qui dénonce la répression du mouvement des gilets jaunes.

Le mouvement des gilets jaunes prend une ampleur internationale. Mercredi, l'Organisation des Nations unies a réclamé à la France une enquête "enquête approfondie" sur "l'usage excessif de la force" par les forces de l'ordre à l'encontre des gilets jaunes.

Une intervention qui n'a pas plus à Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO. Jeudi sur RMC, elle a dénoncé l'ingérence de l'ONU, assurant que les policiers faisaient le métier "le plus contrôlé en France", alors que l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie d'une centaine de cas d'accusations de violences policières depuis le début du mouvement des gilets jaunes.

ONU, gilets jaunes, Yémen et Corée du Nord

"On est le métier qui est le plus contrôlé en France, on est bien plus contrôlés que l’industrie du nucléaire. On a une IGPN totalement impartiale et indépendante. Même si ce sont des policiers, on est très loin de la compromission avec eux et on est loin de l’IGPN qui ferme les yeux sur les dérives de mes collègues de manière individuelle", a assuré Linda Kebbab dans les "Grandes Gueules".

La policière s'en est ensuite pris à l'ONU, dénonçant "une espèce d'ingérence" de la part de l'organisation internationale: "Quand j'entends l'ONU qui se permet de faire la morale à l'institution policière française, j’aimerai bien les voir en faire autant avec le Yémen ou la Corée du Nord", a-telle assuré sur RMC, avant de dénoncer "des associations internationales qui ont pignon sur rue", à l'ONU.

"Faire détester la police à l'opinion publique"

"J’ai envie aussi de parler de cet ONU dans laquelle il y a des associations internationales qui ont pignon sur rue. Je parle notamment des élections de mi-mandat de Barack Obama ou des militants d’extrême gauche ont été invités pour pouvoir former les gens et leur apprendre à faire détester la police à l’opinion publique", a conclu Linda Kebbab.
Les GG avec Guillaume Dussourt