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La douloureuse reconstruction de Radgé, femme yézidie, qui a dû fuir l'Irak pour échapper à Daesh

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75 familles yézidies victimes de Daesh sont arrivées en France depuis décembre 2018. Radgé est arrivée en mai dernier avec ses trois enfants. RMC l'a rencontrée dans le Tarn.

Radgé est en France avec ses trois enfants depuis mai dernier. Elle est yézidie, une minorité kurdophone persécutée par l’Etat Islamique. La famille vit dans un appartement loué par l’association Habitat et Humanisme, chargée en partie de l'accueil des réfugiés en France: "C’était un peu dur de venir d’Irak jusqu’ici mais là je suis bien et je suis contente, je vis comme il faut, avec mes enfants. Et je remercie les personnes qui s’occupent de nous dans l’association".

Une famille qui doit réapprendre à vivre après 4 ans de cauchemars: "Daesh a attaqué mon village à 4h du matin. Je n'ai même pas eu le temps d’emmener quelque chose avec moi. J’ai tout laissé dans ma maison. Je n'ai plus rien. J’ai juste eu le temps de faire sortir mes enfants et de m’enfuir de chez moi".

Un long transit dans un camp de réfugiés

Une fuite en pleine nuit suivie de 2 jours de marche sans boire ni manger pour rejoindre un camp de réfugiés au Kurdistan. Radgé et ses enfants y resteront 4 ans. Aujourd’hui, la famille essaye de se reconstruire mais ce n’est pas simple de s’intégrer dans un pays que l’on ne connait pas comme l’explique Rokan, traductrice à l’association Habitat et humanisme: "La première des choses, c'est la langue, c'est très important. Ils trouvent que c'est très difficile".

Prochaine grande étape pour Radgé et ses enfants, la rentrée des classes en septembre. Encore un nouveau pas vers la reconstruction.

Estelle Henry