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La France accuse pour la première fois la Russie d'être responsable d'une série de cyberattaques

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C'est une première. Le quai d'Orsay accuse la Russie d'avoir mené plusieurs cyberattaques contre des intérêts français. Au moins une dizaine d'entités ont été ciblées depuis 2021 selon le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. Des services public, des entreprises privées ou encore les Jeux olympiques de Paris 2024. Et même en amont, la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron en 2017.

Pour la première fois, la France pointe du doigt la responsabilité de la Russie dans une série de cyberattaques menées en France. Des attaques numériques menées selon le ministère des Affaires étrangères français, par les services de renseignements militaires russes et qui durent depuis plusieurs années.

Elles ont notamment visé "une dizaine d'entités françaises depuis 2021" selon Jean-Noël Barrot qui assure que "dans le cyberespace, la France observe, bloque et combat ses adversaires".

Des actions dénoncées dans une vidéo publiée mardi par le Quai d’Orsay. Derrière ce groupe accusé par Paris d’avoir perturbé des services publics ou des entreprises de l’armement plane l’ombre de Moscou. Des hackers en première ligne qui cachent les services des renseignements russes selon Baptiste Robert, hacker éthique et président de PredictaLab.

“Le fait de passer par des entités tierces, de masquer ses traces, ça permet de rendre l’attribution plus compliquée de dire, c’est ce pays, cette organisation qui est derrière cette attaque”, appuie-t-il.

Différentes stratégies

D’après le Quai d’Orsay, les Russes sont responsables de plusieurs cyberattaques visant par exemple le candidat Macron en 2017 où plus récemment un laboratoire anti-dopage de Paris 2024.

“Pour certains de ces groupes-là, le but est de récupérer l’information, de faire du renseignement. D’autres vont avoir une volonté de nuire et vont envoyer plein de requêtes sur un serveur particulier”, assure-t-il.

Selon cet expert, si la France décide aujourd’hui de pointer publiquement du doigt les auteurs de cyberattaques, c’est pour engager un bras de fer diplomatique avec la Russie.

Pierre Bazin (édité par G.De.)