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Grève du 2 octobre: "Il y en aura d'autres si Sébastien Lecornu ne nous entend pas", prévient la CGT

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Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT, assure ce dimanche sur RMC que la grève du 2 octobre n'est qu'une étape "d'une bataille à long terme". "Il y aura d'autres mobilisations si nous ne sommes pas entendus, prévient-il, alors que Sébastien Lecornu a pour l'instant déçu la gauche et les syndicats après ses annonces de vendredi.

La CGT veut plus que jamais établir un rapport de force avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, dans le cadre du budget 2026. "Depuis des années, on nous fait des promesses, mais il se passe exactement le contraire. On a l’impression de revoir le même film qu’en juillet à Matignon", déplore ce dimanche sur RMC Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT. "Nous sommes face à un mur, déterminé à dérouler la même politique. Voilà pourquoi il y a toutes les raisons de se mobiliser le 2 octobre", martèle-t-il au micro d'Anaïs Matin.

"Il ferme la porte sur les retraites et sur la taxe Zucman, ne s’engage toujours pas clairement sur les autres lignes rouges", a pour sa part commenté Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, dans un entretien à La Tribune Dimanche. Celle-ci a annoncé qu'elle ne reverrait pas le Premier ministre Sébastien Lecornu d'ici le 2 octobre.

"Une bataille à long terme"

"Une bataille à long terme", abonde Denis Gravouil, qui assure qu'après le 2 octobre, "il y en aura d'autres derrière s'il n'y a aucun résultat". L'intersyndicale, qui était ressortie déçue de Matignon, mercredi, avait posé au Premier ministre Sébastien Lecornu un "ultimatum", réclamait elle l'abandon de plusieurs mesures: le "doublement des franchises médicales, l'année blanche (...), la suppression de 3.000 postes de fonctionnaires et la réforme de l'assurance chômage", ainsi que le "recul de l'âge légal de départ" à 64 ans.

"Il faut peser avant le discours de politique générale de Lecornu. Nous attendons des réponses. Nous aurons du monde, car la colère est très, très grande", prédit Denis Gravouil. "Nous maintiendrons la pression jusqu’à la fin des débats parlementaires, en décembre, pour que le budget soit sous la surveillance du monde du travail", a également prévenu Sophie Binet.

L'invité du jour : Denis Gravouille - 28/09
L'invité du jour : Denis Gravouille - 28/09
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"Bernard Arnault prétend que ce serait la 'révolution' s'il devait lâcher quelques miettes de ses milliards", tacle Denis Gravouil

Pour le Premier ministre, la taxe Zucman "n'est pas la bonne réponse" et a balayé le retour de l'impôt sur la fortune (ISF). Denis Gravouil y voit là un "capitalisme centralisé" dans lequel "les grands patrons pressurent à la fois les petits patrons et les salariés." Surtout, on "une petite minorité de gens extrêmement riches qui nous insultent. Bernard Arnault (patron de LVMH, NDLR), prétend que ce serait la 'révolution' s'il devait lâcher quelques miettes de ses milliards", raille le syndicaliste.

Meeting du Medef: "On peut leur donner des cours"

À propos du meeting du Medef, Denis Gravouil a également ironisé : On peut leur donner des cours. Qu’ils soient 2.000 ou 3. 000, ça ne change rien. Depuis la Révolution française, une personne vaut une voix. Un grand patron ne vaut pas plus qu’un salarié anonyme qui a le droit de vivre dignement. C’est juste un petit coup de pression pour ne pas lâcher leurs privilèges."

Léo Manson