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"Le pays est asphyxié, les hôpitaux vont manquer de tout": au Liban, l'aide internationale est une urgence

Plongé un peu plus dans la crise moins d'une semaine après l'explosion du port de Beyrouth, le Liban peine à prendre en charge la quantité importante de blessés. L'aide internationale rapide est donc une nécessité.

Cinq jours après la double explosion qui a touché le cœur de Beyrouth, la colère gronde au Liban. Les manifestations se multiplient et s'intensifient depuis hier. Plusieurs milliers de personnes en colère se sont rassemblées provocants de lourds dégâts et plusieurs blessés. 

Le ministère des Affaires étrangères a même été envahi et proclamé "quartier général de la Révolution". Le QG de l'Association des Banques a lui aussi été envahi, un incendie a été déclenché dans le bâtiment.

Un policier tué dans les manifestations de ce samedi

Le pouvoir libanais a annoncé qu'un policier avait été tué pendant les manifestations de ce samedi. La Croix Rouge libanaise a compté 63 blessés transportés à l'hôpital et 175 blessés soignés sur place.

Le ras-le-bol est donc immense à Beyrouth. L'explosion du port de la capitale a plongé le pays un peu plus dans la crise et le chaos. Le pays peine a s'occuper de tous les blessés. La reconstruction s'annonce, elle, périlleuse.

"La situation est catastrophique. Le pays est asphyxié"

L'aide internationale est donc une urgence. Si tous les secteurs sont concernés, celui de la santé l'est d'avantage explique Ismail Hassouneh, secrétaire national du Secours-Populaire et médecin Libanais

"Au Liban, la situation est catastrophique. Le pays est asphyxié, le port a été détruit. Il y a donc besoin d’une aide internationale dans tous les domaines et particulièrement dans le domaine médical. Bientôt, les hôpitaux vont manquer de tout : du matériel médical, des médicaments… Le pays est en train de foncer dans la crise au sens propre du terme. L’avenir n’est pas certain".

Selon l'ONU, 1 million de personnes ont été affectées par les explosions de mardi dernier. Pour tenter de faire face, une conférence internationale est organisée ce dimanche à 14h, en visio-conférence, à l'initiative de l'ONU et de la France.

Paul Barcelonne (avec Maxime Trouleau)