Législatives en Italie: en plein coeur de Rome, l'extrême droite gagne du terrain
La tentation populiste en Italie. Les Italiens se rendent aux urnes ce dimanche pour des élections législatives à l'issue particulièrement indécise. Portée par un chômage des jeunes qui frôle les 33% et les vagues de migrants qui se succèdent, l'extrême droite réalise une poussée.
Luigi habite dans le quartier multiethnique d'Esquilino depuis 30 ans. Au fil du temps, ce Romain a vu les magasins fermer, les familles s'endetter et l'insécurité grimper: "L'Italie a besoin de sécurité, il y a trop de migrants. Avant, ce quartier, c'était tranquille. Il est devenu dangereux: il y a de la drogue, des braquages. Je fais attention le soir" confie-t-il au micro de RMC.
"Il y a peu de vrais réfugiés et trop de délinquants"
Cette situation pousse Luigi, ancien militant communiste, a voter pour la Ligue, un parti d'extrême droite, alliée de Forza Italia, de Silvio Berlusconi, et dont l'immigration est au coeur du programme. Son leader, Matteo Salvini ne cache pas ses intentions: "C'est un problème! Il y a peu de vrais réfugiés et trop de délinquants. On doit gentiment les éloigner du premier, jusqu'au dernier".
Un discours décomplexé qui porte jusqu'au coeur de Rome, où drapeaux italiens et bannières rouges frappés d'une tortue noir s'agitent au pied du Panthéon. Casapound, mouvement néo-fasciste, tient son dernier meeting. Il serait sur le point d'atteindre le seuil des 3% de voix nécessaires pour rentrer au parlement.