Menace de sanctions américaines: l'UE organise sa contre-attaque
Quand les Etats-Unis attaquent, l'Europe contre-attaque... mais uniquement avec des mots, pour le moment. L'UE a promis ce jeudi de riposter aux sanctions américaines sur les produits européens, espérant néanmoins parvenir à un accord à l'amiable avec Washington.
Vins, fromages, olives...
Les taxes viseront majoritairement des produits fabriqués par la France, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni, les quatre partenaires au sein du consortium européen Airbus.
Les avions civils pourront être exportés aux Etats-Unis au prix majoré de 10%, tandis que des vins, des fromages, des olives, des coquillages ou encore des haches et des tournevis seront, eux, frappés d'une majoration de 25%.
Après que Washington a annoncé son intention de taxer les importations du Vieux continent, les déclarations des dirigeants européens se sont multipliées.
Des négociations sont possibles
De Berlin à Paris en passant par Bruxelles, le message envoyé aux Américains est le même: ces sanctions douanières sont regrettables mais la porte est ouverte pour parvenir à un compromis.
L'Europe n'a pas vraiment le choix: exercer des représailles risquerait de déplaire à l'Organisation mondiale du commerce, le gendarme des relations économiques qui est justement en train de calculer le montant d'une sanction que les Etats-Unis devront payer à leur tour à l'Europe pour une autre affaire de subventions illégales.
Ce n'est donc pas le moment de se le mettre à dos. Peu probable pourtant que Donald Trump accepte de négocier, juge un spécialiste du commerce international. Ce serait faire preuve de faiblesse vis-à-vis de son électorat.