Missions RMC - Opération Barkhane: 24 heures dans la base avancée de Gossi au Mali

Ce lundi, on vous emmène dans la base de Gossi au Mali. Les soldats français se relayent depuis plus de 5 ans pour lutter contre le terrorisme. Au milieu du désert, les conditions de vie sont dures et le mal du pays se fait souvent sentir.

Depuis août 2014, 4.500 soldats se sont lancés dans l’opération Barkhane, la plus grande opération militaire française à l’étranger. Le but de ces soldats depuis plus de 5 ans maintenant est de lutter contre les djihadistes de Daesh.

"Des conditions de vies plutôt difficiles"

"Les conditions de vie sont celles du gourma, explique le commandant Frédéric. Les températures sont relativement élevées. Il fait au minimum 28 degrés la nuit. La journée, elles dépassent facilement les 40 degrés. Il peut tomber des trombes d’eau qui inondent tout, y avoir des tempêtes de sable. Ce sont des conditions qui sont plutôt difficiles".

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"Au début , on ressent un manque d'intimité"

Dans un monde d’hommes, entassés dans des tentes et avec des conditions de vie précaires, le moral est parfois vacillant. Lucas, première classe, détaille son quotidien. "Ce n’est pas bien grand. On a nos petits endroits pour dormir, une petite armoire et puis on a essayé d’aménager ça comme on pouvait pour faire tenir nos affaires pour 4 mois".

"Au début on ressent un manque d’intimité mais on rigole, le temps passe plus vite et sa crée des petits moments de cohésion. Heureusement qu’on a reçu la clim’ parce qu’au début, c’était très dur".

"On est les uns sur les autres"

Alors, quand les combats se font rare, la pratique du sport est primordiale pour tenir. "Les journées sont longues. Sans le sport, je ne sais pas comment on pourrait tenir", explique le jeune homme. "C’est une affaire d’hommes. On est les uns sur les autres. Après, si chacun fait l’effort, il n’y a pas de problèmes", explique un autre soldat.

En plein désert, loin de tout, certains deviennent rapidement nostalgiques. "Il me manque le confort de la France, la maison", explique l’un d’entre eux. "Moi, c’est ma femme et mon fils, confie le brigadier Yohann. C’est plus dur pour le petit car il ne comprend pas que je sois aussi loin et aussi longtemps".

Sur cette base de 90.000 m2, 200 soldats sont présents pour des missions allant de 4 à 6 mois.

Marie Monier et Benoit Ballet (avec Maxime Trouleau)