Mort de 13 soldats français au Mali: l'Etat Islamique affirme avoir causé la collision

Le groupe jihadiste Etat islamique (EI) a affirmé jeudi avoir provoqué la collision entre deux hélicoptères français dans laquelle 13 soldats ont trouvé la mort au Mali, en forçant un des appareils à battre en retraite après une embuscade.
Dans un communiqué publié sur ses chaînes Telegram habituelles, le groupe EI a affirmé avoir tendu une embuscade à un convoi de soldats français dans la région de Ménaka, et des affrontements ont éclaté. Un hélicoptère transportant des renforts pour aider les troupes au sol a tenté d'atterrir sur le lieu de l'embuscade, mais "les soldats du califat ont tiré en direction de l'appareil, le forçant à se retirer et au final il est entré en collision avec un autre hélicoptère causant la mort de 13 soldats", selon le communiqué.
Le groupe djihadiste est en effet particulièrement actif dans cette région, près de la frontière avec le Niger. Il a par ailleurs revendiqué l'attaque d'un camp des forces armées maliennes dans cette zone, faisant au moins 49 morts au début du mois de novembre. L'Etat islamique affirme aussi être à l'origine de la mort du brigadier Ronan Pointeau, après le déclenchement d'un engin explosif au passage de son véhicule blindé, le 2 novembre dernier.
Une revendication que ne commente pas l'Etat-major des armées pour l'instant. Les deux boites noires des hélicoptères ont été récupérées pour être analysées et elles seules doivent permettre dans les prochains jours de déterminer les circonstances exactes de ce crash.
Selon l'armée française, les deux hélicoptères militaires français sont entrés en collision lundi durant une opération de combat de nuit contre des djihadistes. Ils avaient été appelés en appui de commandos parachutistes engagés contre des ennemis, dans un secteur où la force antidjihadiste française Barkhane mène régulièrement des opérations contre les groupes armés, dont le groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS).
Les 13 hommes, tous officiers et sous-officiers, servaient au 5e régiment d'hélicoptères de combat (5e RHC), au 4e régiment de chasseurs (4e RCH), au 93e régiment d'artillerie de montagne (93e RAM) et à la Légion étrangère.
Une cérémonie d'hommage national, présidée par le président Emmanuel Macron, aura lieu lundi aux Invalides.