"On a peur qu'il ne soit plus en vie", confie l'oncle d'Ofer Kalderon, otage français du Hamas

L'armée israélienne a annoncé vendredi 24 mai avoir récupéré les corps de trois otages retenus dans la bande de Gaza, celui de l’Israélien Chanan Yablonka, l’Israélo-Brésilien Michel Nisenbaum et celui du franco-mexicain, Orión Hernández-Radoux, âgé de 32 ans.
Son corps a été retrouvé a Jabalya, dans le nord de la bande de Gaza, dans la nuit de jeudi à vendredi. Orión Hernández-Radoux avait été enlevé le 7 octobre par le Hamas alors qu'il se trouvait a un festival de musique, avec sa petite-amie, Shani Louk, dont le corps a été retrouvé à Jabalya la semaine dernière.
Sur les 252 otages et corps emmenés à Gaza le 7 octobre, jour de l'attaque du Hamas palestinien contre Israël, 124 sont toujours retenus par le mouvement islamiste et ses alliés, selon les derniers chiffres des autorités israéliennes.
Quelques jours apres l'attaque du Hamas, la mère d'Orión avait reçu des appels en langue arabe disant que son fils était vivant, retenu en otage. Sauf que selon l'armée israélienne, Orión Hernández-Radoux a été tué le 7 octobre, le jour de l'attaque.
Une annonce qui inquiète les familles des otages encore détenus par le Hamas. Deux autres ressortissants Français sont encore recherchés, Ohad Yahalomi, 49 ans et Ofer Kalderon, 53 ans.
"Cette nouvelle est terrible. Cet aspect démoniaque du Hamas qui a emporté un mort en faisant croire qu'il était vivant. On ne sait pas quand est ce qu'ils vont s'arrêter dans les horreurs", confie au micro de RMC Olivier, proche d'Ofer Kalderon.
"Une angoisse qui arrête notre respiration"
Yishaï est l'oncle d'Ofer Kalderon et craint plus que jamais pour sa vie. "On a peur, terriblement peur de savoir, de penser à la possibilité qu'Ofer ne soit plus en vie. Une angoisse qui arrête notre respiration", explique-t-il à RMC.
Le 7 octobre dernier, Ofer Kalderon avait été enlevé par le Hamas dans le Kibboutz Nir Oz avec deux ses enfants, âgés de 12 et 16 ans. Libérés le 27 novembre après 52 jours de captivité , ils sont encore traumatisés mais gardent tout de même l'espoir de retrouver leur père. "C'est très difficile pour eux, ils sont quatre. Ils souffrent sans leur père, ils craignent tous que quelque chose lui arrive", explique Yishaï.
« Le dernier message que m’a envoyé mon ex-mari c’est : on saute par la fenêtre, on va se cacher dans les buissons », avait confié au Parisien son ex-femme Hadas Jaoui-Kalderon, au Parisien.
"Le cessez-le feu est nécessaire, c'est la seule solution"
Une angoisse insupportable, qui pour Yishaï ne peut prendre fin sans un accord entre Israel et le Hamas. "Le cessez-le-feu est nécessaire, c'est la seule solution. Tant que la guerre continue, il n'y aura pas de changement", avance-t-il. Il demande donc a la France de tout faire pour convaincre Israel de negocier un cessez-le-feu, en échange des otages.
"Si le Hamas libère des otages, peut-être que ca faciliterait une trêve, on arrêterait lescombats mais on est de moins en moins optimiste sur la survie des otages", avoue Olivier.
112 otages libérés
A ce jour, 112 otages ont été libérés: 105 pendant une trêve d'une semaine fin novembre, cinq auparavant et deux début février dans une opération israélienne à Rafah (sud). Dans le détail, ont été relâchés 33 mineurs, 49 femmes adultes et 30 hommes adultes, principalement des travailleurs agricoles thaïlandais.
Au 23 mai, sont toujours retenus à Gaza 87 otages présumés vivants et 37 corps, dont 25 de personnes tuées dans l'attaque du 7 octobre et dont les dépouilles ont été emmenées dans le territoire palestinien, selon les données collectées par l'AFP.