"On essaye de commencer une nouvelle vie": l’accueil des réfugiés ukrainiens a débuté en France
Depuis une dizaine de jours, Olivier a aménagé le salon de son logement en bord de mer, pour dormir sur le divan. Ce Marseillais a choisi d’ouvrir sa porte, afin de laisser son lit à Anna et sa fille, arrivées d’Ukraine le 3 mars. Sur le lit, quelques ours en peluche ressortis du grenier, afin d’apporter un peu de réconfort malgré la détresse:
"C’est très difficile de lui remonter le moral, il y a des moments de blues, de pleurs" compatit ce chef d’entreprise de 53 ans.
La petite fille d’Anna vient d’être inscrite à l’école. "On essaye de faire en sorte que sa petite fille voie d’autres enfants ! Pour Anna, voir sa fille heureuse, c’est primordial", explique Olivier. En tout, selon le ministère de l’Education nationale, 800 enfants ukrainiens ont déjà été inscrits sur les listes françaises.
"Nous essayons de commencer une nouvelle vie ici"
Amie de l’une des connaissances d’Olivier, Anna a pu trouver rapidement un hébergement. Pour l’instant en effet, c’est majoritairement par réseau et bouche-à-oreille que se trouvent les solutions d’urgence. Sur son smartphone, la jeune femme de 31 ans essaye d’apprendre ses premiers mots de français et trouver la force d’avancer.
Les yeux humides, elle tente un sourire en égrenant timidement les quelques-mots jusque-là appris, puis de poursuivre dans un très bon anglais : "Je vais essayer de prendre des cours. Nous essayons de commencer une nouvelle vie ici".
"On essaye qu'elles se sentent chez elles ici"
Pour qu’elles s’acclimatent mieux, Olivier a emmené Anna et sa fille dans un petit supermarché roumain de la cité phocéenne, afin d’acheter des produits alimentaires est-européens auxquels elles sont habituées. "On essaye qu'elles se sentent chez elles ici", confie-t-elle.
Pour sa part, le chef de l’Etat s’est rendu mardi mars dans un centre d’accueil du Maine-et-Loire, afin d’y rencontrer des réfugiés alors que l’afflux devrait s’amplifier dans les prochaines semaines. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tenu à rassurer, en affirmant que "100.000 personnes réfugiées" pourraient être accueillies "sur le territoire national".
Pour ceux qui souhaitent aider en accueillant des personnes, une plateforme gouvernementale (parrainage.refugies.info) a été mise en ligne, afin de mettre en relation plus facilement hébergeurs volontaires et réfugiés.