Qui est Chloé Malle, la Franco-Américaine qui succède à Anna Wintour à la tête de Vogue US?

Chloé Malle va remplacer la célèbre Anna Wintour à la tête de Vogue US dans quelques jours. La Fashion Week de New York commence mercredi prochain et Chloé Malle sera assise au premier rang, face aux podiums, traitée avec tous les égards dus à son nouveau rang.
Est-elle alors la la prochaine papesse de la mode? Cette périphrase a trop souvent utilisée pour qualifier Anna Wintour. La patronne de Vogue, avec sa célèbre et sévère frange et son perpétuel air impassible, quitte les fonctions qu'elle occupait depuis 37 ans. Elle reste toutefois à la tête du titre et des autres marques de Condé Nast (Wired, Vanity Fair, GQ, Glamour, Tatler, Teen Vogue…) à l’échelle internationale. A noter d'ailleurs que Chloé Malle est responsable du contenu éditorial et non directrice de la rédaction comme l'était Anna Wintour.
Franco-Américaine, Chloé Malle possède un pedigree qui ouvre toutes les portes du monde de la culture. Elle est la fille de l’actrice américaine Candice Bergen — vue notamment dans Vivre pour vivre de Claude Lelouch — et du réalisateur français multi-récompensé Louis Malle.
"Nepo-baby"
C’est d’ailleurs Louis Malle qui offrit à Miles Davis l’occasion de composer l’un de ses chefs-d’œuvre : Ascenseur pour l’échafaud. Et pour la petite histoire, Candice Bergen, la mère de Chloé, a incarné une rédactrice en chef de Vogue dans la série Sex and the City.
"Il ne fait aucun doute que j'ai bénéficié à 100% du privilège dans lequel j'ai grandi", a constaté la mère de deux enfants, connue notamment pour sa couverture de mariages de personnalités (récemment celui du milliardaire Jeff Bezos avec Lauren Sanchez).
Mais ce n’est pas grâce à ses parents que Chloé Malle en est arrivée là. D’une part, parce qu’ils n’avaient pas réellement de contacts dans la mode. D’autre part, parce que Chloé elle-même ne s’y intéressait pas plus que cela lorsqu’elle s’est présentée à son entretien d’embauche chez Vogue en 2011.
Elle venait postuler pour un poste aux réseaux sociaux, qui commençaient tout juste à grandir à l'époque. Jeune, à peine 25 ans, elle s’est dit que c’était fait pour elle. Elle raconte être venue habillée "un peu n’importe comment" et qu’elle aurait très bien pu être recalée. Une anecdote qui rappelle immanquablement le personnage d’Anne Hathaway dans Le Diable s’habille en Prada, dont la suite est par ailleurs attendue au cinéma en 2026.
Un objet à collectionner
Le premier numéro sous l'égide de la New-Yorkaise de 39 ans devrait être publié en 2026, selon le New York Times, auquel elle a accordé une interview diffusée en ligne mardi. La nouvelle directrice éditoriale, qui souhaite "un changement notable", y glisse que le mensuel devrait être publié moins fréquemment, autour de thèmes ou de moments culturels spécifiques, sur un papier de haute qualité, afin d'être collectionné.