Tentative d'assassinat de Donald Trump: "En France ça n'arriverait pas", assure un ancien du GIGN

Après la tentative d'assassinat contre Donald Trump, la sécurité du meeting où il se trouvait est en question. "Je suis effaré par autant d'amateurisme, je n'ai jamais vu ça", assure ce lundi sur RMC et RMC Story, Daniel Cerdan, ancien commandant du GIGN et ex-tireur d'élite, qui a travaillé pour la sécurité du palais de l'Elysée et avec le GSPR, le Groupe de sécurité de la présidence de la République.
Selon lui, rien n'a été bien fait, de la reconnaissance préalable à l'intervention en passant par le positionnement des officiers du secret service chargée de la sécurité de l'ancien président Donald Trump: "Quand une personnalité se déplace, il y a une reconnaissance avec une fouille anti-explosifs grâce aux chiens et ensuite on place des gardes".
Il s'étonne que le hangar où se trouvait Thomas Matthew Crooks, le tireur qui a visé Donald Trump n'ai pas été plus scruté: "On a un endroit vert avec un hangar dangereux et un toit à 140 mètres seulement de l'ancien président. Il n'y avait même pas besoin de fusil à lunette, 140 mètres ce n'est pas beaucoup", poursuit Daniel Cerdan alors que le tireur a utilisé un simple AR-15, une carabine automatique basique.
"Il y a un trois cercles autour de Donald Trump. Le premier et le deuxième rideau sont assurés par le Secret service, le troisième par des policiers locaux", détaille l'ancien du GIGN. Il estime que les deux policiers, qui ont abattu le tireur, étaient mal placés: "Ils sont mal placés, ils sont trop visibles. Le mieux placé, c'était le tireur qui était allongé", constate Daniel Cerdan.
"Ce sont des amateurs, je n'ai jamais vu ça"
Autre problème, l'utilisation de la valise de kevlar, valise blindée qui permet de protéger les personnalités. "Cette protection pare-balle, on ne le voit pas sur les images, personne n'en a. Il y a des agents du secret service qui se mettent autour de Donald Trump et le protègent avec leurs mains, mais ils ne protègent pas l'individu!".
"On voit la fébrilité du secret service, ce sont des amateurs, je n'ai jamais vu ça", ajoute-t-il.
Il s'étonne également de l'absence de vitre par balle devant Donald Trump alors que le Secret service à l'autorité sur le Président et même les ambassadeurs.
De tels manquements qui ne pourraient arriver en France, assure Daniel Cerdan: "En ayant travaillé au GIGN et au GSPR, j'ai vu comment ils travaillaient. Ils sont au top. Le président de la République et sa famille et les élus, sont bien protégés. Quand il y a un déplacement de personnalités, ce qu'on a vu aux Etats-Unis, en France ça n'arriverait pas", ajoute-t-il.
Si Donald Trump a eu la vie sauve, une personne est morte lors des tirs. Daniel Cerdan s'étonne que le Secret service, dont le budget est d'environ 2 milliards de dollars par an, n'ai pas utilisé de drones.