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Tribune d'Emmanuel Macron: "Il devrait chercher à unir les Français et il ne cesse de les diviser"

Pour le député du Rassemblement National, Sébastien Chenu, Emmanuel Macron n'est pas dans son rôle de président français en publiant cette tribune. Il estime qu'il se pose comme le candidat de LREM aux Européennes.

Emmanuel Macron s’est adressé aux peuples européens dans une tribune publiée dans les principaux journaux des 28 pays membres de l'Union européenne. En France, le Parisien, ainsi que des quotidiens locaux d’Est-Bourgogne-Rhône-Alpe, comme l’Alsace, l’Est Républicain ou DNA, publient la tribune. À l’étranger, le Guardian, Die Welt ou encore El Pais ont également publié le texte du chef de l’État français. 

Dance cette tribune, Emmanuel Macron plaide pour une "renaissance européenne", et fait plusieurs propositions articulées autour de trois grands thèmes : liberté, protection et progrès. 

Pour Sébastien Chenu, député du Rassemblement national, cette initiative de Macron est "originale", et montre qu’Emmanuel Macron "est lui-même candidat aux Européennes puisqu’il donne le programme de la République en Marche", ironise-t-il. Il estime que quiconque de LREM qui passera ne sera qu’un supplétif.

"Il est président de la République, il devrait être au-dessus. Il devrait chercher à unir les Français et il ne cesse de les diviser, on l’a bien vu avec la crise des ‘gilets jaunes’", explique-t-il. 

"Un problème avec la démocratie"

Sébastien Chenu s’inquiète notamment d’une des propositions d’Emmanuel Macron, qui souhaite créer un Office européen de l’asile pour mieux gérer la question migratoire en Europe.

"Ça nous montre qu’il veut que soit décidé à Bruxelles notre politique migratoire. C’est une perte de souveraineté. Ça n’a pas fonctionné jusqu’à présent et il propose de continuer. Moi, je pense que le contrôle de l’immigration, c’est fondamentalement une politique nationale", affirme le député RN. 

Dans sa tribune, Emmanuel Macron affirme également vouloir rendre la parole au peuple européen. Mais là encore, Sébastien Chenu, se place en faux avec ce qui est écrit dans la tribune. "Emmanuel Macron a un problème avec la démocratie. On l’a bien vu en France et si son idée c’est d’étendre ce problème à l’Europe, ça va faire mal. Il est obsédé par le contrôle de la parole, le contrôle des oppositions et le bâillonnement de ces oppositions", indique-t-il. 

Guillaume Descours