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Un journaliste iranien exécuté après un guet-apens tendu par les autorités iraniennes

Rouhollah Zam lors de son procès en Iran

Rouhollah Zam lors de son procès en Iran - IRIB NEWS AGENCY / AFP

Rouhollah Zam, un journaliste de 47 ans, avait vécu en France à Montauban avec sa famille entre 2017 et 2019 bénéficiant d'un droit d'asile.

Un "acte barbare et inacceptable". La France a condamné dans un communiqué l'exécution du journaliste et opposant au régime Rouhollah Zam hier en Iran. L'homme, un journaliste de 47 ans, était à la tête d'une chaîne d'information sur une boucle Telegram, suivie par plus d'1,4 million d'Iraniens, dans laquelle il appelait à la révolution contre la République islamique d'Iran.

Avec sa famille, Rouhollah Zam bénéficiait d'une protection policière permanente à Montauban où il vivait, tant les menaces de mort étaient sérieuses. Il devait se déplacer avec une voiture blindée.

En octobre 2019, ce journaliste et opposant au régime Iranien est tombé dans un -guet apens. Invité en Irak par un haut dignitaire religieux, il s'y était rendu alors même que les services de sécurité français tentaient de l'en dissuader.

Lui, pensait pouvoir y obtenir un soutien de l'Irak pendant ce rendez-vous. Mais arrivé sur place il a été kidnappé par les gardiens de la révolution, le bras armé du régime iranien. Condamné à mort l'été dernier, il a été exécuté par pendaison samedi. Téhéran lui reprochait d'avoir appelé à manifester et d'être un espion au profit des français, des américains et des israéliens. Selon Amnesty Internationale, l'Iran est après la Chine, le pays au plus grand nombre de condamnés à mort, avec plus de 250 exécution par an.

Cyprien Pézeril (avec G.D.)