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"Une vision apocalyptique": un Français raconte les opérations de secours en Turquie après le séisme

Des secouristes du monde entier sont en Turquie pour aider les autorités locales, alors que de nombreux bâtiments se sont effondrés et que l'on recense au moins 16.000 victimes après le puissant séisme qui a touché le Sud-Est du pays et la Syrie.

Les secours continuent de fouiller les décombres dans le Sud-Est de la Turquie. A Elbistan, une ville de 140.000 habitants, de nombreux immeubles se sont effondrés après le séisme de magnitude 7,8 qui a touché la région dans la nuit de dimanche à lundi. Une quinzaine de bénévoles français de l’ONG Groupe d’interventions et secours (GIS France) sont sur place pour prêter main forte aux autorités locales.

C'est le cas de Valentin Treboz, infirmier et sapeur-pompier professionnel qui témoigne ce jeudi dans "Apolline Matin" sur RMC et RMC Story: "La vision est assez apocalyptique. Il y a des quartiers entiers où les bâtiments sont totalement effondrés. D'autres bâtiments ont des fissures très importantes".

"La plupart des habitants de la ville sont partis. Les personnes restantes sont là pour donner un coup de main pour retrouver des survivants", explique-t-il. Mais l'espoir s'amenuise.

Pour tenter d'extraire des survivants, les secouristes se concentrent sur certains bâtiments: "Dans certaines situations, au vu de la configuration de certains bâtiments, on sait avant même de lancer les méthodes d'extractions que l'on ne retrouvera que des personnes décédées", explique Valentin Treboz.

Être attentif au moindre bruit

Pour les autres bâtiments, il faut être attentif au moindre bruit: "On arrive parfois à entendre des bruits, une pierre qui est tapée contre un mur, donc on garde espoir de trouver des survivants. Mais cela reste très compliqué en raison des conditions météorologiques, des problématiques de déshydratation et du manque de nutrition. Les espoirs sont moindres aujourd'hui".

A la situation catastrophique, vient s'ajouter le froid, alors que l'hiver est rude dans la région. "Il n'y a plus d'électricité, tout fonctionne sur groupe électrogène. Là, il est 9h du matin et il fait encore -12°C", explique le secouriste.

Un dernier bilan des autorités locales et de sources médicales faisait état jeudi d'au moins 16.000 morts en Turquie et en Syrie, également gravement touchée par le séisme.

Guillaume Dussourt