Irak: "Danielle Mitterrand disait que les Kurdes étaient ses enfants"

Un peshmerga dans l’attente des armes livrées par la France au Kurdistan irakien, jeudi. - RMC
Depuis plus d'une semaine, les combattants de l'Etat islamique (EI) maintiennent les monts Sinjar, au nord de l’Irak, en état de siège. C'est là que ce sont réfugiés entre 4000 et 5000 Yazidis, une communauté persécutée par les jihadistes. Les armes envoyées par la France sont sur le point d’arriver au Kurdistan irakien. Cette aide va-t-elle vraiment changer la donne? Comment les kurdes l’accueillent-elle?
"L'appui aérien américain ne suffit pas"
A Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, les peshmergas se battent sans répit depuis trois mois. Ces combattants kurdes sont des professionnels rompus au combat mais mal équipés. Et les kalachnikovs ne suffisent pas pour contrer les terroristes. "Le territoire sur lequel nous nous battons fait s’étend sur plus de 1.000 km carrés. L’appui aérien américain ne suffit pas", explique Helgurd Hikmet Mela Ali, porte-parole des peshmergas à RMC."Avec ces nouvelles armes françaises, ça va changer beaucoup de choses sur la ligne de front, et là on pourra gagner la guerre", ajoute-t-il.
"La France continue de nous aider"
Gagner la guerre et permettre aux kurdes de reprendre une vie normale. Dans le grand bazar d’Erbil, Jamal dirige un bureau de change qui se résume à une chaise et une petite table installée sur le trottoir. Et il compte sur la France: "Danielle Mitterrand disait que les kurdes étaient ses enfants. Elle nous a beaucoup aidés et la France continue de nous aider". Sur le front, les peshmergas veulent faire bouger les lignes au plus vite. Leur priorité: récupérer Sinjar aux jihadistes et secourir les réfugiés toujours pris aux pièges dans les montagnes.