"Je suis terrifiée, je ne dors pas la nuit": la dame de cantine agressée à Marseille témoigne

Les traits tirés, les yeux dans le vague, Sandra se remet difficilement de l’agression: "Je suis terrifiée, je ne dors pas la nuit parce que quand je ferme les yeux, l’histoire se refait en boucle, c’est très compliqué".
Il est 6h30, ce vendredi matin, quand la "tata", comme l’appellent les enfants, arrive à la cantine. Sa routine est soudain bouleversée par l’irruption d’un inconnu: "Torse nu, pieds nus, en caleçon… Il n’était pas bien dans sa tête, il avait une plaie saignante à l’épaule gauche et là il commence à me dire: 'Appelle la police, ils veulent me tuer. Je sais que ce n’est pas bien ce que je vais faire mais je vais le faire quand même. Vous les chrétiens, il faut tous qu’on vous tue et toi tu vas mourir aujourd’hui!'"
"Il a continué à s’acharner sur moi"
L’intrus saisit Sandra à la gorge, attrape une paire de ciseaux et frappe la cantinière à l’abdomen. Alertée par les cris, Colette, sa collègue, vient à son secours: "Sans son intervention, je pense qu’il se serait acharné et malgré tout, il s’est acharné sur Colette, il a continué à s’acharner sur moi. Il a pris le couteau, il me l’a tanqué dans la cuisse. J’ai pu m’échapper, j’ai appelé mon mari qui est arrivé avant les secours et il nous a retrouvées à terre, pleines de sang".
Entretemps, l’agresseur s’est enfui et sera interpellé, une heure plus tard. Sandra, elle, n’a plus qu’une envie : quitter Marseille au plus vite.