Jean-Louis Borloo en appelle à la droite sociale et humaniste

Jean-Louis Borloo a lancé dimanche un appel au rassemblement de ceux qui, à droite et au centre droit, défendent une dimension sociale et humaniste de la politique, y voyant la seule chance pour une victoire aux législatives après la défaite de Nicolas Sa - -
PARIS (Reuters) - Jean-Louis Borloo a lancé dimanche un appel au rassemblement de ceux qui, à droite et au centre droit, défendent une dimension sociale et humaniste de la politique, y voyant la seule chance pour une victoire aux législatives après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle.
Dans un communiqué, l'ancien ministre de l'Ecologie et président du Parti radical souligne que, "comme auparavant dans de nombreux pays européens, les Français ont fait le choix de l'alternance, face à la brutalité de la crise".
Il estime que Nicolas Sarkozy a permis à la France de jouer face à cette crise, "en particulier en 2008 (...) un rôle décisif par sa capacité de réaction et son sens des initiatives et des réalités."
Mais il ajoute aussitôt que "la réalité de cette crise nécessitait, il y a maintenant plus de deux ans, un véritable virage social de l'action gouvernementale."
"Chacun sait que cela n'a pas été le cas", dit-il en estimant que "c'est aussi cette leçon que la droite républicaine et le centre droit doivent retenir du score de l'élection présidentielle."
"Plus que jamais, et dès ce soir, il importe désormais que tous ceux qui au sein du centre droit et de la droite républicaine incarnent cette dimension sociale et humaniste se rassemblent", écrit-il.
"Ce rassemblement est la seule voie possible pour nos familles de remporter les législatives, qui scellent plus que toute autre élection le sort de la politique de la Nation pour les cinq ans à venir", conclut-il en soulignant qu'il s'y emploiera "de toutes ses forces".
SERVICE MINIMUM
Après avoir un temps envisagé de se présenter à la présidentielle, Jean-Louis Borloo avait déclaré forfait dès le mois d'octobre pour se ranger derrière Nicolas Sarkozy.
Le président sortant n'a pas ménagé ses efforts pour l'enrôler dans sa campagne, réservant même un de ses déplacements à Valenciennes, le fief de celui dont il avait songé un temps faire son Premier ministre en 2010.
Mais celui-ci s'est contenté d'un "service minimum", sous la forme d'une apparition à quelques meetings, alors que Nicolas Sarkozy concentrait ses efforts en direction des électeurs du Front national.
Il n'a ainsi retenu dans son projet qu'une poignée de propositions du Parti radical, comme le soutien renforcé aux élèves du primaire en difficulté ou la généralisation de la "faillite personnelle" pour les ménages surendettés.
Autre dirigeant centriste qui a lui aussi renoncé à une candidature présidentielle, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, a déclaré dans un communiqué que tout devait être fait pour "que la majorité sortante reste en force l'Assemblée nationale" et que la préparation des législatives devait être aujourd'hui "l'unique priorité".
Pour lui, le temps de la reconstruction de la famille centriste ne s'imposera qu'ensuite.
"Nous devrons le faire avec des hommes et des femmes de conviction animés par l'intérêt collectif et non par des intérêts personnels, ayant la même ambition sincère et franche de travailler ensemble pour reconstruire un mouvement uni qui nous permette de porter nos idées et nos valeurs", a-t-il dit dans une allusion apparente au président du MoDem François Bayrou.
Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse