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JO – Champigny-sur-Marne derrière ses trois athlètes: "On n'y va pas pour des médailles en chocolat!"

REPORTAGE - Parmi les 395 athlètes de la délégation française, trois sportives viennent de Champigny-sur-Marne. La ville est prête à soutenir ses athlètes et compte notamment sur les chances de médaille d'Haby Niaré, numéro 1 mondial de Taekwodo, rencontrée par RMC avant son départ.

Le compte à rebours a commencé pour Haby Niaré. La championne du monde de taekwondo s'envolera pour Rio dimanche. Ce vendredi, elle suivra donc la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Rio depuis la France, avec une pointe de jalousie.

"Je vois tous les copains et les copines qui sont déjà arrivés et je commence un peu à être impatiente. Je sais que je vais m'en rendre compte là-bas, que c'est 'un truc de ouf'. Il y aura peut-être plein de choses qui me perturberont mais il faut que je fasse avec", raconte la championne. 

"La jeunesse campinoise mise en avant"

Avec Estelle Mossely en boxe et Emilie Andéol en judo, la jeune athlète est licenciée du club de Champigny-sur-Marne. La ville de 6.700 habitants affiche d'ailleurs son soutien aux trois championnes parties pour les J.O. Le maire adjoint aux sport Philippe Sudre est fier de voir ces athlètes représenter Champigny.

"C'est toute la jeunesse campinoise qui est mise en avant, c'est le résultat d'un travail de longue haleine de la politique sportive de la ville, des clubs. C'est valorisant surtout pour elles et au-delà de ça pour Champigny qui rayonnera aussi", assure-t-il.

Philippe Sudre veut croire aux chances de médailles des trois athlètes, "on n'y va pas pour des médailles en chocolat! J'espère qu'il y aura des médailles d'or à la clé". La numéro 1 mondial fait aussi la fierté de Karim Guet, au service des sports de la ville. "C'est une très grande fierté d'avoir une athlète de ce calibre-là. Une fille vraie, une fille simple qui sait ce qu'elle veut qui a la tête sur les épaules et qui reste les pieds sur terre. C'est une jeune qui vient de grand quartier prioritaire, c'est un exemple pour la jeunesse et elle montre qu'avec de la volonté, du courage et du travail, on peut y arriver", appuie-t-il.

"Je suis un peu superstitieuse"

Ce fort soutien qui s'exprime dans la ville, Haby Niaré le vit aussi comme une petite pression supplémentaire pour ses premières olympiades.

"J'aime pas trop quand je vois un peu partout écrit 'Haby Niaré rapportera l'or'. Je suis un peu superstitieuse, j'essaye de ne pas faire attention. Mais au fond de moi, j'ai confiance en moi, j'y vais pour ça, donc j'y crois", confie l'athlète de 23 ans. 

Pascal Gentil, double médaillé de bronze olympique de taekwondo en 2000 et 2004 se souvient du prestige des J.O "comme si c'était hier". "Vous vous rendez compte, j'ai créé toute ma carrière, toute mon image sur deux jours où je suis passé à la télé c'est incroyable et les J.O c'est un moment de grâce qui peut changer une vie", se souvient-il.

Alors le champion a un petit conseil pour Haby: "ne pas se mettre de pression, le jour-J il faut être prêt, déterminé. Haby c'est quelqu'un d'extraordinaire, c'est notre plus grande chance de médaille d'or pour Rio" en taekwondo. 

Haby sera sur le tatami de Rio le 19 août prochain pour tenter de décrocher la première médaille d'or olympique dans l'histoire du taekwondo français. 

C. B avec Romain Poisot