Joséphine Baker au Panthéon: ce que ça représente

Comme pour la station de métro parisienne "Europe" devenue "Europe Simone Veil" en 2018, la station de métro Gaité sera ce matin rebaptisée "Gaité - Joséphine Baker".

Joséphine Baker au Panthéon. La chanteuse et résistante fait son entrée dans le temple républicain à 17h30, après la décision d'Emmanuel Macron fin juillet. Elle devient la première femme noire à entrer au Panthéon, la sixième femme.

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C'est la troisième "panthéonisation" décidée par Emmanuel Macron, qui a déjà fait entrer dans la nécropole laïque Simone Veil en 2018 puis en 2020 l'écrivain Maurice Genevoix et "Ceux de 14" tombés pendant la Grande Guerre.

Un symbole à plusieurs titres. Née aux Etats-Unis, Joséphine Baker avait fait le choix de vivre en France, participant activement à la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle a aussi milité activement contre le racisme, elle était notamment présente à la marche sur Washington en 1963, aux côtés de Martin Luther King.

Prise de parole de Macron

Plusieurs facettes de la vie de Joséphine Baker vont être évoquées. Sa vie d’artiste, de résistante, de militante, mais aussi de mère de famille, elle qui a fondé ce qu'elle appelait une "tribu arc-en-ciel" en adoptant 12 enfants de toutes origines. Le cortège va défiler devant le Panthéon à partir de 17h30.

Le Chant des Partisans et sa chanson "J'ai deux amours" seront joués avant l'ouverture des portes du Panthéon. Ce n'est pas le cercueil de la chanteuse qui sera déposé, mais un tombeau vide. Sa famille a décidé de laisser Joséphine Baker reposer à Monaco.

Le président de la République prendra la parole pour terminer la cérémonie. Un symbole très politique pour Emmanuel Macron, en forme de réponse à la montée des extrêmes. "C'est un message de fraternité universelle, contre un identitaire qui enchaîne", insiste un conseiller élyséen.

Romain Cluzel avec Guillaume Descours