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L'économiste Robin Rivaton: "Marre du gouvernement des pactes, on veut des actes"

Non-remplacement des fonctionnaires qui partent à la retraite, suppression de l'ISF, contrat unique… L'économiste libéral Robin Rivaton était l'invité de Jean-Jacques Bourdin ce mercredi pour présenter les mesures pour réformer la France qu'il préconise dans son livre Aux actes dirigeants.

Il voit son livre comme un mode d'emploi de la réforme à destination du futur président. L'économiste Robin Rivaton publie ce mercredi Aux actes dirigeants, (aux éditions Fayard) dans lequel il dresse un diagnostic des difficultés de notre pays et les réformes à adopter. "Mon livre aurait pu s'appeler 'bougez-vous les fesses' !", explique, pince-sans-rire, l'économiste, invité ce mercredi de Jean-Jacques Bourdin.

"Les Français ne travaillent pas assez"

"On en a marre du gouvernement des pactes : pacte de responsabilité, pacte de sécurité, pacte de solidarité... On veut des actes, des solutions qui puissent marcher". A savoir, les siennes. Florilège : il faut baisser l'indemnisation du chômage, créer une allocation sociale unique, baisser drastiquement la fiscalité sur le capital (qu'il qualifie de "délirante") et remettre à plat la formation professionnelle.

Pour Robin Rivaton, il faut ainsi supprimer l'ISF (Impôt sur la fortune) et instaurer un impôt unique sur le capital de 25%, mais aussi ne remplacer aucun fonctionnaire partant à la retraite. Il estime aussi que les Français "ne travaillent pas assez". En 2014, la durée annuelle moyenne du travail par habitant en âge de travailler était de 902 heures dans l'Hexagone, contre 1.000 en Allemagne. "Ceux qui ont un emploi travaillent beaucoup, mais ils ne sont pas assez nombreux", référence au taux de chômage en France.

"Les Français sont prêts pour les réformes"

Mais surtout, il faut réformer le marché du travail. "La réforme du marché du travail, c'est la première des priorités", estime Robin Rivaton, qui juge que "les Français sont prêts aujourd'hui aux réformes, mais ce sont les politiques qui ne le sont pas encore, qui tergiversent".

L'économiste cite en exemple l'Italie, où le Premier ministre Matteo Renzi a permis "la création de centaines de milliers d'emplois". "Il a créé un barème d'indemnités pour licencier : il a rendu le licenciement plus clair, plus simple, plus transparent. Et quand toutes ces conditions sont réunies, ça marche". Robin Rivaton fait notamment référence au nouveau contrat de travail, qui offre des droits progressifs avec le temps, et qui a permis la création de 120.000 emplois en un an.

Philippe Gril avec JJ. Bourdin