L'UMP met en garde les électeurs du FN pour les législatives

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, appelle les électeurs tentés par un vote Front national aux législatives à ne pas faire le jeu de la gauche. Il dénonce à nouveau l'existence d'une "alliance objective" entre le FN et le PS. /Photo prise le - -
Le secrétaire général de l'UMP a appelé mardi les électeurs tentés par un vote Front national aux législatives à ne pas faire le jeu de la gauche, dénonçant une nouvelle fois l'existence d'une "alliance objective" entre la formation d'extrême droite et le Parti socialiste. Jean-François Copé, qui s'exprimait au cours d'un point de presse commun avec le président du Nouveau Centre Hervé Morin, s'en est pris aussi à la nouvelle ministre de la Justice, Christine Taubira, qui s'est prononcée pour la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs récidivistes.
"En votant FN, on a la gauche qui passe, on a Taubira"
L'UMP et ses alliés doivent "s'adresser à ceux de nos compatriotes qui ont voté Front national à la présidentielle et leur dire 'attention, l'expression du ras-le-bol, de l'exaspération a pour conséquence de faire passer la gauche, parce qu'il y a une alliance objective entre Marine Le Pen et François Hollande'", a-t-il dit. "Je dis aux Français qui veulent ou ont envie de voter Front national, qu'en votant Front national, on a la gauche qui passe, quand on vote Front national, on a Taubira et l'annulation des tribunaux correctionnels pour mineurs qui ont commis des actes passibles de plus de trois ans de prison", a-t-il ajouté. Le score élevé de la présidente du Front national Marine Le Pen à l'élection présidentielle fait peser pour la droite et ses alliés centristes le risque d'un nombre important de triangulaires au deuxième tour des législatives de juin.
"Le programme de François Hollande est inapplicable"
Alors que les scrutins parlementaires ont jusqu'ici toujours confirmé les tendances de la présidentielle quand ils interviennent juste après, la droite s'est fixé comme ambition de remporter le plus grand nombre de sièges possibles "pour empêcher les dégâts irréparables" que provoqueraient, selon Jean-François Copé, la mise en oeuvre du projet socialiste. Pour Hervé Morin, il faut "faire en sorte que nous ayons le maximum de parlementaires, mais aussi que nous gagnions ces élections législatives". "Je continue à dire qu'il n'y a aucune envie de François Hollande", a répété le président du Nouveau Centre, en estimant qu'il avait été vainqueur "par défaut". "Cette campagne des élections législatives est d'ores et déjà le moment pour nous de dire aux Français le programme de François Hollande est inapplicable et il est inadapté."
En réponse aux médias qui s'inquiètent de la possibilité d'alliances entre l'UMP et le Front national dans certaines circonscriptions législatives, une éventualité qu'il se refuse à envisager et qu'il condamne par principe, Jean-François Copé a conseillé d'interroger le Parti socialiste sur son alliance tacite avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. "Rien de tel que de faire l'exercice comparé de leurs propositions pour voir qu'il y a pas mal de points communs entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, dans la manière dont ils s'expriment, dans la manière dont ils stigmatisent, et puis aussi dans les propositions qu'ils font !", a-t-il dit.