L'UMP vante au diapason les qualités de Sarkozy face à la crise

De Christine Lagarde à Brice Hortefeux en passant par François Baroin et Jean-François Copé, tous ont souligné la capacité de réaction du chef de l'Etat face à "la plus grave crise depuis les années 1930". - -
De Christine Lagarde à Brice Hortefeux en passant par François Baroin et Jean-François Copé, tous ont souligné la capacité de réaction du chef de l'Etat face à "la plus grave crise depuis les années 1930".
En berne dans les sondages, où sa cote de popularité est tombée jusqu'à 20%, le président de la République élu le 6 mai 2007 entame ce vendredi la dernière année de son quinquennat.
Son désir de se présenter pour un second mandat ne fait guère de doute, son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, ayant même parlé de "secret de polichinelle".
Au lendemain du séminaire gouvernemental de Matignon, qui a sonné comme un point de départ de la campagne de 2012, le conseiller spécial du président, Henri Guaino, a dit comprendre le mécontentement des Français.
"Les Français ne sont pas heureux mais comment le seraient-ils après quatre ans de crise ?", s'est-il interrogé sur Canal +. "Personne ne me fera dire que la vie des Français est plus facile qu'il y a quatre ans."
"Vous ne pouvez pas séparer Roosevelt de la crise des années 1930, vous ne pouvez pas séparer Churchill de la guerre", a-t-il dit pour souligner la difficulté de la tâche de Nicolas Sarkozy, qui "a passé quatre ans à se battre contre toutes les crises, colmater les brèches, éteindre les feux".
La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a elle aussi mis en exergue le rôle joué par le président français au moment de la crise financière de 2008-2009.
"OCÉAN DE DIFFICULTÉS"
"Si le président de la République ne s'était pas lancé avec beaucoup d'audace dans l'entreprise du G20, n'était pas allé à Washington convaincre le président George Bush qu'il fallait absolument rassembler tous les pays principaux pour serrer les rangs et ne pas rentrer dans une logique protectionniste, on aurait très bien pu s'engager dans des années terribles qui ont été les années de la crise de 29, les années 30, où il y avait des chômeurs, mais pas 300.000 de plus, mais des millions", a-t-elle dit sur i>Télé et Radio classique.
Christine Lagarde met le désamour actuel entre le chef de l'Etat et les Français sur le compte d'un déficit de pédagogie.
"Je crois qu'on n'a pas suffisamment vulgarisé, expliqué et ramené au quotidien des Français la multitude de réformes que nous avons conduites pendant quatre ans", a-t-elle dit.
Pour le porte-parole du gouvernement, François Baroin, "Nicolas Sarkozy aura peut-être été celui qui a sauvé l'essentiel des fondamentaux de notre pays".
Sur France Info, le ministre du Budget a invité à comparer l'état de la France avec des voisins moins bien lotis qu'elle comme l'Espagne, le Portugal, la Grèce ou le Royaume-Uni.
Pour le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, le président "laissera quoi qu'il arrive comme marque à ce premier quinquennat sa capacité à affronter les crises".
Au chapitre des acquis, les dirigeants citent la réforme de l'université, l'instauration d'un service minimum en cas de grève, le choix de ne pas augmenter les impôts ou la hausse de l'allocation handicapé.
Un bilan "qui souligne que malgré la crise, malgré la difficulté, des choses ont été réalisées", a dit Brice Hortefeux sur RTL.
Pour l'ancien ministre, déjà annoncé comme le prochain directeur de campagne du président-candidat, "la marque de Nicolas Sarkozy, c'est d'avoir initié tous les engagements qu'il avait pris en 2007".
Certes, "tout ça est noyé dans un océan de difficulté", a reconnu Henri Guaino. "C'est clair que les conséquences de la crise, nous les payons".
Elizabeth Pineau, avec Marc Angrand, édité par Yves Clarisse