La droite résiste mieux que prévu dans les conseils généraux

Hervé Gaymard a conservé au bénéfice de l'âge la présidence du conseil général de Savoie face à son adversaire socialiste, signe de la résistance de la droite après les élections cantonales, l'UMP ayant également conservé in extremis la Loire et pris le V - -
PARIS (Reuters) - L'UMP résiste mieux que prévu au "troisième tour" des cantonales, l'élection, jeudi, des présidents des conseils généraux, mais le suspense se prolongeait jeudi pour la gauche.
Le Parti socialiste et ses alliés, qui détenaient jusque-là 58 départements sur 101, espèrent toujours franchir la barre des 60 conseils généraux, ce qui constituerait un record.
Plusieurs inconnues demeuraient cependant en milieu de journée.
Le vote a été reporté à dimanche à Mayotte, un territoire français qui devait devenir formellement jeudi le 101ème département français et que la gauche pense pouvoir faire basculer.
Dans la matinée, il n'a pas pu avoir lieu faute de quorum, en l'absence de plusieurs élus UMP et Nouveau centre, qui a perdu la majorité au soir du deuxième tour.
La gauche, avec huit élus des "forces progressistes" et deux non-inscrits, est en mesure de l'emporter.
La Réunion pourrait également passer à gauche puisque la présidente sortante du conseil général, Nassimah Dindar, jusqu'alors divers-droite, s'est rapprochée de l'opposition.
Les nouveaux présidents de conseils généraux sont élus jusqu'en 2014, quand les conseillers territoriaux remplaceront les conseillers généraux.
Les départements de la Savoie et de la Loire, sur lesquels la gauche comptait pour pousser son avantage, sont finalement restés à droite.
Dans le premier cas, le député UMP Hervé Gaymard a été élu au bénéfice de l'âge après trois tours de scrutin ex-aequo contre le sénateur socialiste Thierry Repentin.
Dans la Loire, le président sortant, l'UMP Bernard Bonne, a été réélu au troisième tour de scrutin contre le socialiste Jean-Claude Bertrand, par 20 voix contre 18, une abstention et un vote nul.
DEVEDJIAN, HOLLANDE ET GUÉRINI EN VEDETTES
En outre, le Val d'Oise est passé à droite, le candidat divers droite Arnaud Bazin ayant été élu à la tête du conseil général jusqu'alors dirigé par le socialiste Didier Arnal.
A un an de l'élection présidentielle, le passage à droite de ce département d'Ile-de-France est jugé symbolique par l'UMP, qui rappelle à l'envi qu'il s'agit de l'ancien fief électoral de Dominique Strauss-Kahn, meilleur présidentiable socialiste selon les sondages.
La gauche a cependant remporté le Jura et devrait facilement prendre la tête des Pyrénées-Atlantiques en fin de journée.
Dans les Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian a été également réélu président du conseil général avec 27 voix, sur 45 conseillers votants.
Le président sortant avait bénéficié du soutien de Jean Sarkozy, fils du chef de l'Etat, qui s'est réconcilié avec lui après la défaite de sa rivale UMP Isabelle Balkany, défaite à l'issue du second tour par un quasi-inconnu.
En Corrèze, François Hollande a été réélu à la présidence du conseil général, ultime étape avant son entrée en lice officielle pour la primaire présidentielle du Parti socialiste.
Président sortant, l'ancien premier secrétaire du PS a été réélu avec 20 voix contre 17 à son adversaire de droite Claude Nougein.
Il s'est ensuite lancé dans la course présidentielle, annonçant sa candidature dans un bref discours à Tulle, entouré de militants.
Le socialiste Jean-Noël Guérini a été réélu à la tête du conseil général des Bouches-du-Rhône, un poste qu'il occupe depuis 1998.
Le Parti socialiste, qui a perdu dimanche deux cantons marseillais au profit de l'UMP, reste largement majoritaire dans le département avec 37 élus de gauche sur 57 sièges.
Jean-Noël Guérini est contesté au PS, notamment par Arnaud Montebourg qui réclame la mise sous tutelle de la fédération des Bouches-du-Rhône, l'une des plus importantes de France.
Service France, édité par Patrick Vignal