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La droite tente d'empêcher la guerre Dati-Fillon à Paris

Le parti de Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon tentent d'empêcher l'ouverture d'une guerre électorale pour les municipales de 2014 avec Rachida Dati. A six mois de la présidentielle, l'ancienne ministre de la Justice a ouvert les host

Le parti de Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon tentent d'empêcher l'ouverture d'une guerre électorale pour les municipales de 2014 avec Rachida Dati. A six mois de la présidentielle, l'ancienne ministre de la Justice a ouvert les host - -

PARIS (Reuters) - Le parti de Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon ont tenté lundi d'empêcher l'ouverture d'une guerre...

PARIS (Reuters) - Le parti de Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon ont tenté lundi d'empêcher l'ouverture d'une guerre électorale pour les municipales de 2012 avec l'ancienne ministre de la Justice Rachida Dati.

A six mois de la présidentielle, cette dernière a ouvert les hostilités dimanche avec une attaque en règle contre le chef du gouvernement, accusé de se servir de son poste pour préparer son parachutage en 2014 dans la capitale en distribuant des postes ou en faisant rémunérer sur fonds publics un conseiller ad hoc.

Le patron de l'UMP, Jean-François Copé, devait réunir dans la journée les élus et dirigeants parisiens du parti.

François Fillon n'a pas réagi directement, mais a annoncé qu'il réunirait dans la soirée de lundi les présidents de groupes parlementaires pour discuter de la crise de l'euro.

Un de ses proches, le maire du XVe arrondissement Philippe Goujon, a cependant déclaré sur France info lundi : "On se demande si Mme Dati est encore dans la majorité".

Sur France inter, France culture et le Mouv', Rachida Dati s'en était d'abord pris dimanche aux déplacements du chef du gouvernement.

"François Fillon, c'est le Premier ministre de la France. Je suis choquée qu'au lieu de s'occuper des Français et de leurs difficultés, d'aller sur le terrain (...) il est en Corée, au Japon", avait dit la maire du VIIe arrondissement.

L'ancienne garde des Sceaux a accusé en outre François Fillon d'avoir fait recruter au ministère des Finances un fils de l'ancien maire de Paris Jean Tiberi, qui a dit qu'il laisserait sa circonscription de la capitale au Premier ministre.

Le 19 janvier, Dominique Tiberi a été nommé contrôleur général, contre l'avis d'une commission d'évaluation, sur proposition de la ministre de l'Economie d'alors, Christine Lagarde.

Rachida Dati reproche enfin à François Fillon d'avoir recruté à Matignon un conseiller chargé uniquement de son projet parisien - ce qui constituerait, si c'était exact, un détournement de fonds - et de recevoir des élus de la capitale pour leur "proposer des postes".

"Aujourd'hui, M. Fillon s'intéresse à son avenir politique. Peut-être que le président de la République a besoin de lui en première ligne pour protéger les Français, en particulier en période de crise", a-t-elle ajouté.

François Fillon a fait ses adieux à son actuelle circonscription, la Sarthe, pour officialiser récemment son intérêt, aux législatives de 2012, pour la 2e circonscription de Paris. Cette dernière, qui est celle de Jean Tiberi, est acquise à la droite du fait de sa composition sociologique - elle comprend les très huppés Ve, VIe et VIIe arrondissements.

Thierry Lévêque, édité par Jean-Loup Fiévet

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