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La température monte avant le débat Sarkozy-Hollande

L'unique débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et François Hollande pour le second tour de l'élection présidentielle, mercredi soir, pourrait battre des records d'audience sur fond de regain d'intérêt pour la campagne à l'approche du verdict. /Photos prise

L'unique débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et François Hollande pour le second tour de l'élection présidentielle, mercredi soir, pourrait battre des records d'audience sur fond de regain d'intérêt pour la campagne à l'approche du verdict. /Photos prise - -

PARIS (Reuters) - L'unique débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et François Hollande pour le second tour de l'élection présidentielle, mercredi...

PARIS (Reuters) - L'unique débat télévisé entre Nicolas Sarkozy et François Hollande pour le second tour de l'élection présidentielle, mercredi soir, pourrait battre des records d'audience sur fond de regain d'intérêt pour la campagne à l'approche du verdict.

Le candidat socialiste a estimé qu'il s'agirait d'un moment "important" mais "pas décisif". En revanche, Valérie Pécresse porte-parole du gouvernement, s'est déclarée persuadée qu'il pouvait changer la donne au profit du président sortant.

L'intérêt pour la campagne a bondi depuis le début du duel du second tour, puisque 70% des sondés se disent assez ou très intéressés, soit un gain de quatre points en une semaine, selon une enquête Ifop/Fiducial de vendredi dernier.

En 2007, un peu plus de 20 millions de téléspectateurs avaient suivi le débat entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, qui avait duré plus de deux heures et demie, soit trente minutes de plus que prévu.

La durée du débat de mercredi n'a pas été communiquée pour l'instant par TF1 et France 2, qui coproduisent l'émission, intitulée "2012 - Le débat". Elle sera également retransmise sur les radios et les chaînes d'information continue.

L'émission sera réalisée comme en 2007 par Jérôme Revon, connu pour avoir mis en images plusieurs Jeux olympiques et le mariage d'Albert et Charlene de Monaco.

Selon Le Point.fr, Michel Boyon, le président du CSA, a dû imposer le réalisateur aux représentants de François Hollande, qui étaient réticents. Jérôme Revon a été présenté comme un ami de Nicolas Sarkozy par un hebdomadaire satirique.

"C'est faux, il n'est pas proche du président", a répondu au Point.fr Franck Louvrier, conseiller en communication du président sortant.

L'émission sera animée par les journalistes Laurence Ferrari (TF1) et David Pujadas (France 2).

"LES FRANÇAIS CHOISIRONT"

Le décor sera sobre avec, en fond, l'Elysée et une horloge apparente, dit-on au sein des chaînes.

Le débat, qui débutera à 21h00, devrait s'ouvrir sur des thèmes économiques, qui apparaissent dans les sondages comme la principale préoccupation des Français, puis aborder les questions de société, notamment la sécurité et l'immigration, selon le Journal du dimanche.

Suivront les sujets de politique étrangère, en particulier la question de la date du retrait des troupes françaises d'Afghanistan.

"Nous ne voulons pas nous effacer, nous ne nous priverons pas de relancer les candidats. Mais nous sommes bien conscients que l'enjeu n'est pas celui d'une interview", a assuré Laurence Ferrari au JDD.

Nicolas Sarkozy a répété à plusieurs médias qu'il irait au rendez-vous avec "sérénité", "détermination" et "sans coach".

"Jusqu'à présent, M. Hollande a tout fait pour éviter le débat, tout fait pour éviter la clarté et la transparence. Ca va être l'occasion de clarifier les choses", a-t-il dit lundi sur i>Télé.

Le président-candidat a dit ne pas partager l'idée selon laquelle le débat serait rugueux. "Je mets ça sur le compte de la nervosité de M. Hollande. Ce sera un débat républicain où chacun exprimera sa vérité. Les Français choisiront."

Interrogée par Radio Classique/Public Sénat pour savoir s'il était possible de "retourner en trois heures" l'avantage donné à François Hollande dans les sondages, Valérie Pécresse a répondu : "Oui".

Sur Europe 1, François Hollande a souligné que rarement un débat avait changé l'issue d'une présidentielle.

"Un débat, c'est un classique sous la Ve République. Il y a toujours une dramaturgie des phrases que l'on retient pendant des décennies", a-t-il expliqué. "Et en même temps, rarement un débat a changé l'issue d'un scrutin présidentiel. C'est donc un moment important, ce n'est pas le moment décisif".

François Hollande a assuré qu'il ne s'entraînait pas avec un sparring-partner qui jouerait le rôle de Nicolas Sarkozy. "Il n'y a pas à simuler, à préparer d'une façon qui serait une répétition. Il y a des arguments que l'on connaît, auxquels il faut répondre", a-t-il dit.

"Le débat, ça fait un an qu'il s'y prépare", a dit Manuel Valls, son directeur de la communication, aux journalistes.

Gérard Bon, avec le service France, édité par Patrick Vignal

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