Le parti d'Hervé de Charette rejoint l'alliance centriste

Hervé de Charette (à droite) en compagnie de Jean-Marie Bockel, Jean-Louis Borloo et Hervé Morin (de gauche à droite), le 15 mai dernier à Paris. La Convention démocrate d'Hervé de Charette a voté mercredi son rattachement à la future confédération des ce - -
PARIS (Reuters) - La Convention démocrate d'Hervé de Charette a voté mercredi son rattachement à la future confédération des centres, qui pourrait porter la candidature de Jean-Louis Borloo à l'élection présidentielle de 2012.
Après le Nouveau Centre le 7 mai et le Parti radical le 14 mai, la petite formation de l'ancien ministre des Affaires étrangères d'Alain Juppé vient grossir les rangs de l'alliance qu'appelle de ses voeux l'ex-ministre de l'Ecologie.
Hervé de Charette, député du Maine-et-Loire, avait quitté en 2009 l'UMP, qu'il juge trop à droite.
"La France a besoin d'un centre fort et la majorité présidentielle doit marcher sur deux jambes", déclare le comité directeur de la Convention démocrate dans la motion adoptée à l'unanimité mercredi.
"L'alliance doit immédiatement s'atteler à l'élaboration du projet politique qu'il appartiendra au candidat commun que nous désignerons de proposer aux Français lors de l'élection présidentielle de 2012", ajoute le texte.
Jean-Louis Borloo, Hervé Morin, président du Nouveau Centre, et l'ex-socialiste Jean-Marie Bockel, président de La Gauche moderne, étaient présents lors de cette réunion organisée à l'Assemblée.
Jean-Louis Borloo maintient le suspense sur ses intentions pour 2012 - il dit attendre l'automne -, mais l'éviction du prétendant potentiel du Parti socialiste Dominique Strauss-Kahn, inculpé de tentative de viol à New York, lui ménage un nouvel espace au centre-gauche de l'avis des politologues.
Le président sortant Nicolas Sarkozy, qui ne s'est pas encore déclaré, tente de dissuader le dirigeant du Parti radical de se lancer dans la course de crainte qu'un éparpillement des voix de droite au premier tour n'obère ses chances pour le second.
"La candidature unique de la droite a fonctionné en 2007 parce que M. Sarkozy a fait une campagne hors du commun. Mais ça ne marche pas deux fois", déclare Hervé de Charette au Monde.
"Pour perdre les élections, Nicolas Sarkozy n'a besoin de personne. Pour gagner, il a besoin de nous", ajoute-t-il.
La Gauche moderne se prononcera à son tour samedi sur son éventuelle entrée dans la confédération centriste, avant l'Alliance centriste du sénateur Jean Arthuis, qui fermera la marche le 2 juillet.
Sophie Louet, avec Emile Picy, édité par Patrick Vignal