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Le pass vaccinal, utile ou liberticide ? "Ce n’est pas une réelle liberté d’être vacciné" pour Joëlle Dago-Serry

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Le pass vaccinal, nouvelle version du pass sanitaire qui est examinée à l’Assemblée nationale ce mercredi en vue d’une application à partir du 15 janvier, est-il utile ou liberticide ? "Les Grandes Gueules" en ont débattu ce mercredi sur RMC et RMC Story.

Utile ou liberticide ? Le pass vaccinal va remplacer le pass sanitaire et imposer désormais d’être vacciné pour accéder à certains lieux, par exemple. Il est étudié à l’Assemblée nationale ce mercredi, avant une mise en application le 15 janvier. Pour Joëlle Dago-Serry, sur le plateau des "Grandes Gueules" ce mercredi sur RMC et RMC Story, "le pass vaccinal est clairement liberticide". "Je suis vaccinée, j’ai deux doses, et mon pass s’arrête au 30 janvier, explique la coach de vie. Je vais programmer ma 3e dose. Je trouve que ma liberté est quand même contrainte. C’est un peu une parenthèse de trois, quatre mois. On te dit ‘attention, ta liberté va bientôt s’arrêter, il faut vite aller te faire vacciner’. Moi, je vais aller me faire vaccinée, je ne suis pas antivax. Mais je trouve que c’est liberticide, parce que c’est une fausse liberté qu’ont les vaccinés. Pour moi, c’est une simple autorisation dans le temps."

"Il y a beaucoup de cas en ce moment dans mon entourage. Ils sont tous vaccinés, il n’y a pas d’hospitalisation, mais ça n’empêche pas la circulation. Ce n’est pas une réelle liberté d’être vacciné. Pour moi, j’ai une épée de Damoclès au 30 janvier", ajoute Joëlle Dago-Serry. Pour Fred Hermel, en revanche, "ce qui est liberticide, c’est d’être en réanimation avec des tuyaux dans le nez". "Ce ne sont pas les décisions gouvernementales qui sont liberticides, assure l’auteur de ‘C’est ça la France’. Ce sont les 5,7 millions de Français qui ne veulent pas se faire vacciner. Si tout le monde était vacciné, on n’en serait pas là. Pourquoi le pass vaccinal est là ? Il y a eu plusieurs strates. On a d’abord essayé de convaincre, puis avec une petite obligation qui était le pass sanitaire avec des tests gratuits. Après, on est monté en degré, avec le pass sanitaire et les tests non-gratuits. Mais ça n’a pas suffi à convaincre les derniers réticents. A un moment, le rôle, le devoir d’un gouvernement, c’est d’obliger ceux qui ne veulent pas participer à l’effort commun."

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Didier Giraud: "J’ai un doute sur l'application"

L’agriculteur Didier Giraud a lui plus de doutes sur l’efficacité du pass vaccinal que sur son utilité. "C’est fait pour amener les non-vaccinés dans une souricière. Et il faut amener les non-vaccinés vers la vaccination, souligne le premier. Je suis interrogatif sur deux choses. D’abord, l’application de ce pass vaccinal. Parce que quand je vois comment a été appliqué le pass sanitaire… Depuis le 9 août, je n’ai pas été contrôlé pour monter dans le train, à part la semaine dernière à la Gare de Lyon. J’ai très bien compris le problème. Les contrôleurs se font molester s’ils demandent le pass sanitaire, donc ils ne le demandent pas en même temps que le billet. Ce sont des gens de la sécurité ferroviaire qui font des volantes dans la gare et qui demandent au hasard le pass sanitaire. Dire qu’on durcit la réglementation, c’est une chose, mais il faut l’appliquer après. Il y a aussi plein de restos où tu peux rentrer sans montrer ton pass. J’ai un doute sur l’application."

"Il y a aussi des gens qui ne peuvent pas se faire vacciner, rappelle également Didier Giraud. Comment on gère ces cas-là ? Je connais quelqu’un qui a fait une phlébite, son médecin ne veut pas qu’il se fasse vacciner." "Il se faut se poser la question de son efficacité du point de vue sanitaire, estime aussi le prof d’éco Thomas Porcher. La liberté, chacun la met là où il veut la mettre. Avec le pass sanitaire, pendant les vacances, en pleine augmentation des cas de Delta et quand 30-40% de la population n’était pas vaccinée, c’était évident. Aujourd’hui, contre Omicron, on a du mal à voir où serait l’efficacité. C’est balayé par Omicron. Il y a 90% de la population qui est aujourd’hui vaccinée."

LP