RMC

Le PCF dément avoir déjà choisi Jean-Luc Mélenchon pour 2012

Le Parti communiste a démenti s'être déjà rangé derrière le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon (photo), en vue d'une candidature unique du Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes

Le Parti communiste a démenti s'être déjà rangé derrière le président du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon (photo), en vue d'une candidature unique du Front de gauche à l'élection présidentielle de 2012. /Photo d'archives/REUTERS/Gonzalo Fuentes - -

PARIS (Reuters) - Le Parti communiste a démenti vendredi des informations annonçant son ralliement à une candidature, au nom du Front de gauche, du...

PARIS (Reuters) - Le Parti communiste a démenti vendredi des informations annonçant son ralliement à une candidature, au nom du Front de gauche, du président du Parti de gauche, Jean-Luc-Mélenchon, pour l'élection présidentielle de 2012.

Le PCF désignera début juin un candidat pour ce scrutin, annonce la formation dirigée par Pierre Laurent, réunie en conseil national.

Dans un communiqué, le parti communiste conteste "une rumeur" du journal Le Monde qui "tend à accréditer l'idée que la direction du PCF aurait d'ores et déjà décidé qu'il faut 'se ranger derrière Jean-Luc Mélenchon'".

"Cela n'a rien à voir avec le débat engagé par le conseil national", assure le parti d'extrême gauche.

Le texte en discussion chez les communistes "dit explicitement que 'l'accord souhaitable sur des candidatures du Front de gauche pour 2012 ne pourra se conclure que sur un contrat politique clair'", explique le PCF.

Une fois un programme défini, "le temps de décisions sur les candidatures viendra après, au second trimestre 2011".

Selon le calendrier du PCF, le conseil national de vendredi lance officiellement l'appel à candidatures qui seront examinées jusqu'au prochain conseil national, les 8 et 9 avril.

"Il y aura ensuite deux mois de débats et de décisions pour choisir un programme et un candidat qui sera désigné lors d'une conférence nationale les 4 et 5 juin", explique une porte-parole.

Cette même source reconnaît que l'article du Monde "a mis un peu le boxon" au sein du conseil national. "Certes, une candidature Mélenchon fait son chemin dans les esprits car c'est une possibilité mais la résolution n'a jamais dit que la direction s'était prononcée pour cette option", souligne-t-elle.

Ces derniers mois, le député communiste André Chassaigne s'est mis sur les rangs en vue de participer à la course à l'Elysée au nom du Front de gauche. Son collègue André Gérin défend, lui, l'idée d'une candidature purement communiste.

"Il y a un risque d'effacement", déclarait-il fin décembre au JDD.fr à propos du PCF, qui vient de fêter ses 90 ans. "Le Front de gauche n'est pas une bonne idée", ajoutait-il. "Nous ne voulons pas servir d'alibi pour Mélenchon qui roule pour le Parti socialiste."

Le PCF a obtenu 1,9% des voix lors de l'élection présidentielle de 2007, 4,4% aux législatives suivantes grâce à un accord avec le Parti socialiste. Le parti a perdu 145.000 adhérents en quinze ans, selon l'historien Roger Martelli.

Elizabeth Pineau, édité par Gilles Trequesser

REUTERS