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Le PS lance la guerre des primaires

Les six candidats à la primaire socialiste pour 2012 - Manuel Valls, Ségolène Royal, Martine Aubry, François Hollande, Jean-Michel Baylet et Arnaud Montebourg - alignés à La Rochelle, où l'université d'été a vu l'unité affichée au PS se fissurer. /Photo p

Les six candidats à la primaire socialiste pour 2012 - Manuel Valls, Ségolène Royal, Martine Aubry, François Hollande, Jean-Michel Baylet et Arnaud Montebourg - alignés à La Rochelle, où l'université d'été a vu l'unité affichée au PS se fissurer. /Photo p - -

Le Parti socialiste est entré dans le vif de la campagne pour sa primaire d'investiture des 9 et 16 octobre au terme de son université d'été, à La Rochelle.

Le Parti socialiste est entré dans le vif de la campagne pour sa primaire d'investiture des 9 et 16 octobre au terme de son université d'été, à La Rochelle (Charente-Maritime), où le duel entre François Hollande et Martine Aubry a pris un tour plus corrosif, sous l'oeil attentif de Ségolène Royal, qui refuse de s'avouer vaincue.

Un sondage Ipsos donne François Hollande largement en tête des intentions de vote avec 42% devant Martine Aubry (31%) et Ségolène Royal (18%), de même qu'une enquête Ifop pour Le Journal du Dimanche qui le crédite de 41% aux dépens de la maire de Lille (31%) et de la présidente de Poitou-Charentes (13%). Au total, six prétendants sont en lice pour l'investiture socialiste. Officiellement concurrents, pas adversaires.

Mais les piques qui ont émaillé le week-end à La Rochelle ont fissuré l'unité affichée et marqué une nouvelle étape, plus incisive, dans la campagne pour la primaire où la page Dominique Strauss-Kahn s'est partiellement tournée.

De "Que la meilleure gagne!" de Ségolène Royal au "cadavre à la renverse" découvert en 2008 par Martine Aubry après les onze années de François Hollande à la tête du PS, les petites phrases ont brouillé les débats tout en offrant à l'élu de Corrèze l'occasion de conforter sa posture de candidat au "devoir supérieur". "Je ne suis pas rancunier", a-t-il souligné, refusant de répliquer aux critiques de sa rivale numéro un. Pour Martine Aubry, "le match est parti : nous sommes concurrents, nous ne sommes pas adversaires".

Quant à Ségolène Royal, adversaire malheureuse de Nicolas Sarkozy en 2007, elle continue de croire en ses chances malgré son isolement au sein du PS. "Ceux qui croient qu'un match est plié avant même d'avoir été joué, en général, perdent le match", a-t-elle lancé.

Dans cette compétition qui s'avive, Jean-Luc Mélenchon, qui se veut le héraut de la gauche radicale, s'est rappelé dimanche au souvenir des socialistes en leur proposant "une offre de débat public" tout en fustigeant le "cynisme inacceptable" de François Hollande dans ses réponses à la crise de la dette. "Toutes les mains tendues sont bonnes à prendre", a dit le maire socialiste de Lyon Gérard Collomb sur i>télé, mais ce soutien du député de Corrèze a invité à se méfier de "la main qui veut blesser".

REUTERS