Le PS veut rester un pôle de stabilité, dit Benoît Hamon

Face au séisme provoqué par l'inculpation aux Etats-Unis de Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle, le Parti socialiste veut rester "un pôle de stabilité", a déclaré lundi soir sur France 2 le porte-parole du PS, Benoît Hamon. /Photo d'archives/RE - -
PARIS (Reuters) - Face au séisme provoqué par l'inculpation aux Etats-Unis de Dominique Strauss-Kahn pour agression sexuelle, le Parti socialiste veut rester "un pôle de stabilité", a déclaré lundi soir le porte-parole du PS, Benoît Hamon.
Inculpé d'agression sexuelle sur une employée d'un hôtel de Manhattan, le directeur général du Fonds monétaire international, qui faisait figure de favori pour l'élection présidentielle de 2012 en France, a été placé lundi en détention provisoire à New York.
Benoît Hamon a déclaré que cette décision n'anéantissait pas l'hypothèse d'une candidature de Dominique Strauss-Kahn dans la course à l'Elysée.
"Non, l'hypothèse Dominique Strauss-Kahn serait terminée si la justice américaine devait conclure à sa culpabilité", a-t-il dit sur France 2.
"A côté de ces faits que nous regardons se dérouler presque d'heure en heure, notre responsabilité c'est de rester un pôle de stabilité qui ne se laissera pas détourner de ce que sont les intérêts des Français", a-t-il estimé.
Le PS doit se réunir son bureau national mardi pour mesurer les conséquences de l'affaire Strauss-Kahn.
Benoît Hamon a déclaré qu'il n'était pas question d'accélérer le calendrier de la primaire, prévues en octobre, ou de faire connaître ses préférences en faveur de tel ou tel.
"Ce serait parfaitement indécent de ma part et de la part de socialistes de penser aujourd'hui à ça", a-t-il dit.
"Nous sommes dans une phase totalement inédite. Nous devons attendre que les faits dictent notre conduite et je pense qu'ils nous le dicteront assez vite", a conclu Benoît Hamon.
Elizabeth Pineau, édité par Jean-Loup Fiévet