Le Top de Bourdin Direct

La percée du FN, la victoire de l'la droite et la claque de la gauche lors du premier tour des municipales, c'est le Top de Bourdin Direct.

"C'est notre mai 81 à nous. C'est le jour où les choses vont changer"

Percée inédite du FN. Le Front National sera présent dans 315 villes au second tour des élections municipales. Il est arrivé en tête dans une vingtaine de commune. Il décroche même, dès le premier tour, la mairie d'Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais. A 9h sur RMC, la réaction de Claude à l'élection du candidat frontiste Steeve Briois:" C'est notre mai 81 à nous. C'est le jour où les choses vont changer. De la transparence dans la gestion, de l'emploi. C'est un sentiment extraordinaire, un changement de vie".

7h40 sur RMC, Marine Le Pen, présidente du FN était l'invité de RMC: "Enfin la bi-polarisatoin de la vie politique a volé en éclat. On va pouvoir montrer que nous savons gérer des villes. Dans toutes les communes que nous dirigerons, nous ferons baisser les impôts".

Le PS prend une claque. Et maintenant, quelles conséquences après ce premier tour qui sonne comme un sérieux avertissement au gouvernement ? Le bloc de gauche perd 10 points par rapport à 2008. Le PS s'effondre à Marseille, il est fragilisé à Toulouse et Strasbourg, bousculé à Paris ou Lille. "Les Français ont exprimé leur ras-le-bol. C’est un vote du désespoir", estime la sénatrice PS Samia Ghali à 7h10 sur RMC. "Les Français ont dit au gouvernement qu’ils n’étaient pas d’accord avec sa politique", ajoute celle qui a perdu 20 points dans les 15 et 16ème arrondissement de Marseille par rapport aux dernières municipales.

Alors que le PS pourrait perdre Saint-Etienne, Strasbourg, Amiens, Caen, le député PS Thierry Mandon appelle lui, à 8h10 sur RMC, à des "sérieux ajustements". "J'imagine que le président, devant la défaite, sera amené à prendre des décisions fortes. Il faut que l'équipe soit solide et professionnelle. Après un choc comme celui-là, ce n’est pas possible de ne pas bouger".

La victoire est aussi pour l’UMP. Au plan national, l’UMP recueille 48% des voix, 5 points devant le PS. Des villes traditionnellement à gauche ont basculé à droite, dès dimanche soir. À Niort et Florange, il n’y aura pas besoin de second tour. À Laval, Angers, Le Mans ou encore Saint-Étienne, l’UMP a encore toutes les chances de ravir la mairie. Les ténors de l’UMP ont montré l’exemple. Réélection dès le premier tour pour François Baroin (Troyes), Xavier Bertrand (Saint-Quentin), Alain Juppé (Bordeaux) et Jean-François Copé (Meaux). À 8h35, pas question de triompher pour le président de l’UMP. Il faudra faire barrage au FN et au PS dimanche prochain : "Il y a un second tour et cette fois-ci, on va voter pour les maires. Aux électeurs qui ont voulu dire ‘’ras-le-bol’’ et qui ont voté Front national, je leur dis attention. Reportez-vous sur les candidats de l’UMP sinon c’est un coup de pouce à la gauche". Jean-François Copé alerte aussi sur les conséquences d’un maire FN : "Des mairies ont déjà été tenues par le FN : Vitrolles, Marignane, Toulon… Le bilan n’a pas été si extraordinaire que ça. Ça s’est terminé en fiasco". Le patron de l’UMP voit dans ce premier tour des municipales une renaissance de son parti : "L’UMP est en train de renaître après deux années difficiles".

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